dimanche 8 janvier 2017

Ma lecture du moment



Mes emprunts à la bibliothèque

Qui a dit que j'étais une emprunteuse compulsive ?


23 août 2014

20 janvier 2015


25 juillet 2015
01 novembre 2015

« Le verger de marbre » d’Alex Taylor

Résumé :

Alors qu’il conduit le ferry parcourant la Gasping River, le jeune Beam Sheetmire tue un passager qui voulait lui voler son argent.
Beam ignore que sa victime est le fils de Loat Duncan, homme craint dans toute la région. Il décide de s’enfuir mais Loat, le shérif et sa propre famille partent à sa recherche.






Mon avis :

Au départ, tous les ingrédients étaient réunis pour me plaire : du noir, le fin fond de l’Amérique, une histoire de meurtre.
Pourtant, la mayonnaise n’a pas pris et je ressors déçue de ma lecture.
La première partie du livre m’a semblé beaucoup trop lente. L’auteur a mis du temps à camper le décor, les personnages. Tout cela est certes très bien écrit mais le rythme ne m’a pas convenu.
J’ai plus accroché vers la fin, lorsqu’il y a enfin un peu d’action et des dialogues plus profonds qu’ils n’en ont l’air.
Je reconnais toutefois, outre le style, un réel effort de psychologie et la capacité à instaurer une ambiance noire et lourde tout au long du roman.


Lu en : 11 jours.

samedi 31 décembre 2016

« Adieu » de Jacques Expert

Résumé :

Des mères de famille et leurs enfants sont sauvagement assassinés en banlieue parisienne. A chaque fois, les pères ont disparu. Le commissaire Hervé Langelier est chargé des enquêtes. Persuadé que les pères sont coupables, il s’obstine à creuser cette piste envers et contre tous. Son ami et supérieur, Jean-Louis Ferracci, lui retire l’affaire mais Langelier continue l’enquête, au risque de perdre lui-même sa famille.





Mon avis :

Encore une fois, je suis charmée par le style addictif de Jacques Expert. Cet auteur a la faculté de faire en sorte que les pages se tournent toutes seules, je suis impressionnée. Il n’est certes pas grandiose mais très factuel, il reste agréable à lire.
Le dénouement peut se deviner mais quelques doutes subsistent, si bien que j’étais happée par ma lecture.
Souvent, j’ai pensé au roman « Qui » du même auteur, qui m’avait captivée.
Le personnage principal d’Adieu est ambigu. Sa psychologie est plutôt curieuse. Il est clair qu’il fait la force de cet ouvrage que j’ai beaucoup apprécié.


Lu en : 4 jours.

« Treize marches » de Kazuaki Takano

Résumé :

Lorsque Jun’ichi Mikami sort de prison, en liberté conditionnelle, il est approché par son ancien gardien de prison, Shôji Nangô, pour l’aider à prouver l’innocence de Ryô Kihara, condamné à mort. Celui-ci a été reconnu coupable du meurtre d’un couple mais il ne se souvient de rien, à part d’un escalier comportant treize marches.






Mon avis :

Le scénario de ce roman est plutôt original. Le travail de l’auteur et son imagination sont importants pour construire une intrigue à partir d’un souvenir.
L’ambiance japonaise est plutôt austère. Quelques dialogues prêtent à sourire mais l’ensemble reste lugubre.
C’est cette atmosphère particulièrement sombre qui m’a le moins plu dans ce roman. Elle reste toutefois très adaptée au contexte et au thème principal qu’est la peine de mort par pendaison.
L’auteur met bien en valeur tout le paradoxe entre la modernité du Japon et le code d’honneur très traditionnel, le pardon que doit demander le coupable à la famille des victimes.
Le système judiciaire japonais est aussi bien exploité, l’effort de documentation est réel.
Ce roman est enrichissant mais je ne l’ai pas trouvé excellent.


Lu en : 7 jours.

« La Cellule de Zarkane » de Joseph Lubsky

Résumé :

Zarkane est enfermé depuis des années suite au meurtre d’une mère et de sa fille. Ses années d’isolement l’amènent à revivre les moments de sa vie qui ont fait ce qu’il est devenu.








Mon avis :

Ce livre très noir retrace la vie de Kéma, devenu Zarkane, un enfant élevé dans un camp de gitan et recueilli par un médecin bienveillant suite au suicide de sa mère.
Poignant, dur, ce roman est extrêmement bien écrit. La sensibilité du lecteur n’est pas épargnée. L’auteur a construit un personnage solide, profond, attachant malgré ses travers.
J’ai su qu’une polémique avait eu lieu quant à l’identité de l’auteur qui est en réalité Patrick Sébastien. Quel que soit l’objectif recherché quant à l’utilisation d’un pseudonyme, cela ne modifie en rien mon avis sur ce roman qui est tout simplement excellent.


Lu en : 5 jours.

« L’abbaye blanche » de Laurent Malot

Résumé :

Depuis que la femme de Mathieu Gange a disparu en le laissant seul avec sa fille de six ans, la vie de ce policier est bouleversée. A Nantua, là où il vit, les assassinats se succèdent. Mathieu fait la connaissance d’une journaliste, Helena Madj, avec qui il finit par coopérer alors que son enquête l’amène à côtoyer une secte et des notables véreux. Tout en avançant, il ne perd pas espoir de retrouver sa femme.





Mon avis :

Ce roman n’est pas transcendant mais il reste facile à lire et plutôt agréable. L’intrigue est classique, les personnages ne sont pas particulièrement originaux, ce manque d’exotisme est toutefois compensé par un style fluide et pas mal d’action tout au cours de l’histoire.
L’auteur a réellement creusé la construction du dénouement et le réseau qui gravite autour des protagonistes. Je ne suis pas adepte habituellement de ce type d’intrigue qui me paraît souvent compliquée mais avec cette Abbaye blanche, j’ai su apprécier ce dont je n’ai pas l’habitude.
La disparition de l’épouse du policier, en filigrane du roman, rajoute une touche mystérieuse qui peut tenir en haleine le lecteur.


Lu en : 10 jours.

« Suicide cellulaire - apoptose » de David Moitet


Résumé :

Thomas Gallion est flic dans les Pyrénées. Si le métier lui plaît, exercer en montagne ne correspond pas à ce qu’il préfère. Il retrouve le goût de l’aventure lorsqu’un cadavre est découvert par une randonneuse. S’ensuit alors une enquête dangereuse qui va faire resurgir les histoires du passé.







Mon avis :

J’aime beaucoup le style de David Moitet que je trouve clair et efficace.
Cette enquête n’était en soi pas passionnante mais l’atmosphère pyrénéenne est pour beaucoup dans la réussite globale du roman.
Les personnages ne m’ont pas spécialement touchée. Cela n’est pas vraiment étonnant dans la mesure où l’auteur a plutôt accentué son travail, me semble-t-il, sur l’enquête et l’action.
Cette lecture n’est pas la meilleure de l’année, il s’agit plutôt d’un bon polar agréable.


Lu en : 3 jours.

samedi 24 décembre 2016

« Évangile pour un gueux » d’Alexis Ragougneau

Résumé :

Un groupe de SDF investit Notre-Dame de Paris à la veille de Noël. Délogés par la police, l’un des membres du groupe est retrouvé assassiné quelques temps plus tard. La juge d’instruction Claire Kauffmann est chargée de l’affaire. Elle sollicite le père Kern lorsqu’elle apprend qu’il était présent dans la cathédrale avec les SDF.





Mon avis :

Ce roman très noir plonge le lecteur au cœur du milieu des SDF. Plein de réalisme, il s’attache à montrer toute l’hypocrisie des religieux et l’impuissance de la justice.
Pour mieux profiter de ce livre, il aurait fallu que je relise ou que je me ré-imprègne de « La madone de Notre-Dame » du même auteur, avec les mêmes protagonistes.
Les fréquents retours dans le passé des personnages alourdissent le rythme de lecture, tout en permettant de bâtir des bases solides.
Alexis Ragougneau confirme tout son talent d’écrivain grâce à un style noir et élaboré.
Déprimant mais de qualité.


Lu en : 14 jours.

« Fidèle au poste » d’Amélie Antoine

Résumé :

Lorsque Chloé disparaît, noyée, son époux Gabriel est effondré. Il intègre un groupe de parole pour évoquer son deuil et y fait la connaissance d’Emma, photographe arrivée récemment à Saint-Malo. Celle-ci a pour but d’aider les participants à former un album souvenir. Emma rentre dans la vie de Gabriel mais Chloé paraît toujours présente.






Mon avis :

Voilà un roman qui se lit très bien grâce à un style fluide et un scénario efficace et original.
Par certains moments, j’ai beaucoup pensé aux romans de Barbara Abel, également très inspirés de la vie réelle.
C’est d’ailleurs ce que j’ai beaucoup apprécié dans « Fidèle au poste », cette histoire et ces personnages si proches de nous.
Chaque personnage, Chloé, Gabriel ou Emma, a un point de vue abordé alternativement au sein des chapitres, ce qui permet d’avoir une vision très globale du scénario.
L’histoire connaît un important rebondissement au milieu de l’ouvrage, ce qui redonne du rythme et contre toute attente une dose de noir très appréciable.
Si le final peut se voir venir, il n’en reste pas moins que ce premier roman est une réussite.


Lu en : 1 jour.

« Les ombres de Canyon Arms » de Megan Abbott

Résumé :

En débarquant à Hollywood, Penny, maquilleuse, loue le bungalow n°4 à Mme Stahl, la propriétaire. L’histoire de ce bungalow est assez mystérieuse. Le précédent locataire, Larry, y est mort dans d’étranges circonstances. Penny soupçonne une liaison avec Mme Stahl et sympathise avec ses voisins alors qu’au fur et à mesure des jours, elle commence à avoir des hallucinations.





Mon avis :

Cette nouvelle, par définition très courte, se lit à grande vitesse et s’apprécie aussi grandement.
L’intrigue est très mystérieuse. J’ai apprécié le fait que l’auteure se renouvelle, car je n’avais pas beaucoup aimé ses derniers romans. J’ai au contraire retrouvé ce que j’aime, à savoir du suspense et quelques rebondissements.
L’interview de l’auteure en fin d’ouvrage est enrichissante et permet au lecteur d’en savoir un peu plus sur la manière qu’a eu Megan Abbott d’appréhender la construction de cette nouvelle.


Lu en : 2 jours.

« Flagrants délices au Saumur-Champigny » de Robert Reumont

Résumé :

Un viticulteur véreux meurt au volant de sa Porsche. Si sa mort n’émeut pas vraiment son entourage, ce qui apparaît comme un banal mais tragique accident au départ intrigue le commissaire Placide Boistôt, sa jolie équipière Wyvine et le lieutenant Marnay.







Mon avis :

J’ai retrouvé avec grand plaisir les personnages de Boistôt et Wyvine, dans ce roman qui se déroule dans une région que j’apprécie beaucoup, près de Saumur.
Si l’intrigue peut paraître plutôt classique, l’originalité de l’ouvrage tient incontestablement au style unique de l’auteur, adepte des phrases bien construites et d’un vocabulaire très lié au vin et à la gastronomie.
Les pointes d’humour bien dosées rendent le récit agréable.
Les amateurs de bonne chère apprécieront, j’en fais partie !


Lu en : 6 jours.

dimanche 13 novembre 2016

« Surtensions » d’Olivier Norek

Résumé :

L’équipe du capitaine Coste est mobilisée sur l’enlèvement d’un adolescent juif. A peine l’enquête finie, le braquage du local des scellés du tribunal amène les enquêteurs sur plusieurs pistes où se mêlent un pédophile, un braqueur ou encore un meurtrier.







Mon avis :

Olivier Norek continue de prouver tout son talent, s’il en était besoin, avec la suite des enquêtes du capitaine Coste et de son équipe.
Le roman démarre sur des histoires individuelles se déroulant dans le milieu carcéral. J’ai accroché dès les premières pages à cet univers parfaitement bien décrit. Le capitaine Coste n’intervient pas tout de suite mais cela ne gâche rien, bien au contraire. Les personnages mis en scène dès le départ se retrouveront plus tard. L’auteur tisse une véritable toile où tout se relie dans un final haletant.
Les personnages de l’équipe d’enquêteurs sont plus creusés que dans les précédents ouvrages, donnant ainsi un peu plus de profondeur au roman.
Le capitaine Coste s’interroge beaucoup sur son métier, sur son rôle dans la société, son utilité. Loin d’être obscures, ces questions existentielles prennent tout leur sens.
Le dénouement prend aux tripes. C’est encore une fois du très bon travail.


Lu en : 6 jours.

« Territoires » d’Olivier Norek

Résumé :

Les règlements de comptes s’enchaînent à Malceny. Au fur et à mesure, les caïds qui tiennent les trafics de drogue sont remplacés par des nouveaux, insaisissables pour le capitaine Coste et son équipe.








Mon avis :

Olivier Norek avait déjà frappé fort avec « Code 93 », il continue avec « Territoires », enquête policière très prenante.
Non seulement les enquêteurs sont très humains, mais aussi, leurs compétences sont si réalistes que l’enquête avance à grande vitesse. Les pages se tournent vite. L’action est très présente, tout en laissant place à une réflexion de fond qui balaie à la fois la lutte contre la délinquance, l’ampleur des trafics en tous genres, la volonté ou non des pouvoirs publics de gérer ces difficultés.
L’auteur connaît le terrain, c’est incontestable et c’est ce qui fait son atout majeur.
Olivier Norek n’est pas un énième auteur flic qui écrit des polars sur son métier. Il est bien plus que cela.
Après avoir terminé le livre, l’on peut se dire que si Olivier Norek décrit la réalité, ne serait-ce que partiellement, tout cela est assez inquiétant.


Lu en : 6 jours.

mardi 1 novembre 2016

« Jeux mortels en hiver » d’Alfred Lenglet

Résumé :

Le jeune Vivian Verdier est retrouvé abattu dans un bois près de Mâcon. Etudiant apparemment sans histoire, l’enquête s’annonce assez mystérieuse pour Léa Ribaucourt dont la vie personnelle est quelque peu bouleversée depuis son histoire avec le juge Bastogne. L’équipe de Léa se lance sur la piste d’un trafic de stupéfiants dans lequel la victime serait impliquée.






Mon avis :

Cette seconde enquête de Léa Ribaucourt écrite par Alfred Lenglet ne fait que confirmer tout le bien que je pense de l’auteur, policier encore en exercice.
Il est vrai qu’en général, j’apprécie beaucoup les romans écrits par des policiers, dont la connaissance du terrain se traduit très bien dans leurs ouvrages.
Dans un style simple et précis, Alfred Lenglet va à l’essentiel, tout en accordant une grande importance tant à l’enquête qu’aux personnages qui la mènent ou qui l’entourent.
Même si le personnage de Léa Ribaucourt n’est pas exceptionnel, au fur et à mesure de la série, l’auteur amène un peu plus de profondeur à cette enquêtrice plutôt attachante.
Quant à l’enquête, sans être sensationnelle, elle est plaisante à suivre et relativement simple.
Vivement la suite !


Lu en : 4 jours.

« Il reste la poussière » de Sandrine Collette

Résumé :

Rafael a dix ans. Il vit en Patagonie avec sa mère et ses frères, où la famille tient difficilement un élevage depuis que le père a disparu. Lorsque Rafael s’enfuit, il fait une découverte susceptible de bouleverser sa vie.







Mon avis :

Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un temps infini à lire un livre. Je ne pensais pas que cela m’arriverait avec un roman de Sandrine Collette, dont j’apprécie habituellement beaucoup le travail. Et pourtant…. Que d’ennui ! Quelle déception !
Je n’ai accroché ni au lieu où se déroule l’action, ni aux personnages, ni au scénario, ni au style de l’auteur.
J’ai mis un temps incroyable à lire chaque page. Je n’aime pas ne pas finir les livres commencés, donc je me suis efforcée de terminer ce roman mais je n’y ai pris aucun plaisir.
La violence intra-familiale, le personnage antipathique qu’est la mère, le peu d’action, sont autant de points qui n’ont pas évoqué grand-chose chez moi, si ce n’est beaucoup d’ennui.
Je ne m’attarderai pas plus à chroniquer cet ouvrage qui restera dans ma mémoire pour une seule chose : le temps passé à le lire.


Lu en : 51 jours.

« Deux gouttes d’eau » de Jacques Expert

Résumé :

Une jeune femme est retrouvée morte, tuée à coups de hache dans son appartement. Son petit ami, Antoine Deloye, est rapidement accusé du meurtre car il a été vu sur les caméras de vidéosurveillance. Même s’il s’obstine à nier, le commissaire Robert Laforge est convaincu de sa culpabilité. Sauf qu’Antoine Deloye a un frère jumeau, Franck, à qui il ressemble parfaitement. La relation entre les deux frères se révèle très ambiguë au point que les enquêteurs ne savent plus qui est qui.




Mon avis :

Une fois de plus, Jacques Expert montre tout son talent avec ce thriller mystérieux, très bien écrit.
Les pages se tournent rapidement, le rythme est haletant et le scénario plutôt original. Sans dévoiler la fin, c’est tout de même dans les dernières pages que Jacques Expert se démarque d’autres auteurs de thrillers.
Le seul bémol serait le personnage du commissaire Robert Laforge, qui gagnerait à être plus respectueux de son entourage. J’ai eu beaucoup de mal à adhérer à la personnalité de cet enquêteur autoritaire.
Ce roman fait partie des livres que l’on n’a surtout pas envie de poser une fois qu’ils sont commencés.
Ce n’est certes pas le meilleur ouvrage de l’auteur, à mon avis, mais il est tout de même réussi.

Lu en : 4 jours.

« L’âge de l’héroïne » de Quentin Mouron

Résumé :

Franck est chargé de retrouver une cargaison de drogue volée. Lors de sa quête, il rencontre Léah, adolescente droguée et perdue.









Mon avis :

Je ne retire rien de positif de cette lecture. Le style est obscur, le scénario quasiment absent. Il y a certes un peu d’action, mais cela ne rattrape pas le reste.
Je ne suis décidément pas convaincue par le style de cet auteur. Heureusement, la lecture est courte, ce qui permet de ne pas trop s’y attarder.


Lu en : 5 jours.

« Sauve-toi ! » de Kelly Braffet

Résumé :

Patrick Cusimano n’a pas le moral. Son père, qu’il a dénoncé, est en prison après avoir tué un enfant en voiture. Son job ne lui plaît pas. Il vit avec son frère et sa copine sans projet. Il fait la rencontre de Layla, jeune gothique qui s’entiche de lui. Elle est la sœur de Verna, devenue le souffre-douleur de sa classe.






Mon avis :

Quel roman noir ! Difficile de sortir indemne de cette lecture, tant la profondeur des personnages est grande, à la mesure de leur détresse. Tous très différents, ils n’en ont pas moins des côtés très attachants, pleins de failles, d’espoirs et de sensibilité.
L’auteur parvient à restituer des situations et des personnages d’un réalisme impressionnant.
Chaque histoire est savamment construite, les mots sont pesés, pensés. Le scénario avance pas à pas, le désespoir s’intensifie à mesure que croissent les questions existentielles de ces jeunes adultes ou adolescents.
Le travail de Kelly Braffet mérite d’être salué. Ce roman n’est pas à prendre à la légère, il faut bien s’accrocher moralement.


Lu en : 10 jours.

« Rural noir » de Benoît Minville

Résumé :

Lorsqu’ils étaient adolescents, Romain, son frère Chris, Vlad et Julie formaient le gang. Après la mort des parents de Romain et Chris, Romain est parti. Il revient dix ans plus tard. Le temps des retrouvailles est vite gâché par l’agression de Vlad, qui se trouve dans le coma.







Mon avis :

Voilà un livre superbe !
L’amitié et la fraternité sont deux thèmes abordés avec talent, grâce à des personnages profonds et très humains.
Je ne sais pas pourquoi je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de lire ce livre, mais je suis très satisfaite d’avoir dépassé mes préjugés. Une fois que le contexte du roman est bien établi, c’est un vrai bonheur de savourer l’écriture de Benoît Minville que je découvre.
Par moments, j’ai pensé à « Nous rêvions juste de liberté », ouvrage superbe aussi de Henri Loevenbruck.
Le sujet de l’amitié n’est pas un de ceux que je préfère en littérature, mais je dois admettre qu’avec « Rural noir », je suis conquise.
L’action se déroule en province où l’auteur évoque les difficultés socio-économiques, les conséquences de la politique et l’avenir incertain. Sans tomber dans le misérabilisme, Benoît Minville fait preuve d’un réalisme à saluer.
Vous l’aurez compris, j’ai dévoré ce livre que je conseille vivement.


Lu en : 1 jour.

lundi 15 août 2016

« Justiciers – histoires vraies » de Bruno Fuligni

Résumé :

Antoine est un jeune élève commissaire qui intègre l’Ecole de police en même temps que d’autres élèves. Avec ses nouveaux amis, il intègre le cours du professeur Joannon, qui leur enseigne la criminalistique à travers des histoires réelles mettant en scène des justiciers de toute époque et sur tous les continents.
Au fur et à mesure des cours, de terribles meurtres ont lieu autour de l’Ecole. Les futurs commissaires veulent mener l’enquête.




Mon avis :

Un professeur enseigne la criminalistique à des élèves commissaires en prenant comme support de cours des histoires vraies qui ont pour point commun de rendre hommage à des justiciers.
Le livre comporte autant de chapitres que de leçons et donc d’histoires. Le risque était d’obtenir un catalogue de récits sans lien les uns avec les autres. L’auteur évite globalement cet écueil en ancrant les jeunes élèves dans le présent puisque des meurtres ont lieu autour de leur école sans que la police ne parvienne à les résoudre.
Le travail documentaire de l’auteur est impressionnant, tout comme son érudition. Le style est recherché. Indéniablement, le livre est de qualité.
Il est toutefois difficile de retenir l’intégralité des histoires de ces justiciers.
Quant à l’enquête qui se déroule dans le présent, j’ai beaucoup aimé son dénouement. Il serait intéressant que l’auteur écrive une fiction, je suis sûre que son potentiel à écrire un bon polar est grand.


Lu en : 4 jours.

« L’homme posthume » de Jake Hinkson

Résumé :

Elliott est un ancien pasteur qui a essayé de se suicider. Mort pendant trois minutes, il revient à la vie et rencontre une infirmière, Felicia, pour qui il se prend d’affection. Celle-ci l’aide à partir de l’hôpital et l’embarque dans une affaire pas très claire, avec des jumeaux et un homme violent, Stan.






Mon avis :

J’avais énormément apprécié « L’enfer de Church street », premier roman de Jake Hinkson. Aussi, j’attendais son second ouvrage avec impatience.
Si la qualité d’écriture est toujours présente, j’ai trouvé l’intérêt du livre légèrement inférieur au premier. J’espérais retrouver la pointe d’humour et de cynisme qui m’avait tant plu et je la cherche encore.
Ce livre est moins percutant que le premier. Jake Hinkson aborde encore une fois le thème de la religion, mais sa critique aurait pu être plus acerbe.
Le roman se déroule en deux temps très différents : dans le premier, Elliott rencontre les personnages qui participent au braquage. Dans le second, quasiment sans transition, Elliott fait la connaissance d’autres individus avec lesquels il va nouer une relation qui nous en dira plus sur la raison de sa tentative de suicide. Les dernières pages du livre sont sombres, percutantes, pleines de tristesse.
L’ensemble est noir et même si je suis un peu déçue, j’apprécie beaucoup cet auteur au grand talent.


Lu en : 5 jours.

« Criminal loft » d’Armelle Carbonel

Résumé :

Huit condamnés à mort participent à un jeu de télé-réalité dans un ancien sanatorium, Waverly Hills, réputé comme étant le lieu le plus hanté des Etats-Unis. Le gagnant sera celui qui aura prouvé au public qu’il peut être réhabilité et qu’il mérite de vivre. Les autres retourneront dans le couloir de la mort.






Mon avis :

Le scénario de ce roman est particulièrement original et bien imaginé. Je n’ai malheureusement pas trouvé tout le plaisir de lecture que j’en attendais.
L’intrigue est bonne mais le style aurait pu être un peu plus fluide et plus efficace. Certains passages ralentissent la lecture et le rythme du récit.
Le lecteur suit le point de vue de John T., qui fait partie des huit participants au jeu. Personnage intéressant, son histoire et ses crimes le sont tout autant.
J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié les passages où chaque condamné avoue ses crimes. J’ai retrouvé le côté thriller que j’aime tant.
Mis à part ces moments, je n’ai pas trouvé le récit très entraînant.
Ma dernière déception vient du fait que j’avais deviné le dénouement.


Lu en : 3 jours.

« Une autre vie » de SJ Watson

Résumé :

Julia voit sa vie bouleversée quand sa sœur Kate est assassinée à Paris. Voulant à tout prix savoir qui pouvait en vouloir à sa sœur, elle décide de fréquenter les sites de rencontre en ligne lorsqu’Anna, la colocataire de Kate, lui apprend que cette dernière surfait dessus.
Prise au jeu, elle fait la rencontre de Lukas qu’elle soupçonne d’être le meurtrier de sa sœur mais qui finit par devenir son amant.





Mon avis :

Il m’est difficile d’avoir un avis cohérent sur ce livre.
En effet, je n’ai pas du tout aimé le côté 50 nuances de Grey version polar, présent dans environ la moitié du roman. Le personnage de Julia y est très certainement pour quelque chose. Cette femme, au passé trouble, qui finit par avoir une vie parfaite de mère photographe 3 heures par semaine à peine, ne m’a pas du tout touché. Ses hésitations perpétuelles quant au fait de tromper son mari sans assumer ce qu’elle fait sont plutôt agaçantes. L’auteur use et abuse de scènes érotiques dont la répétition apporte peu à l’histoire.
Quant au style d’écriture et à la construction du récit, de nombreux dialogues sont interrompus par des retours en arrière, qui ne fluidifient pas la lecture, laquelle s’en trouve au contraire fortement ralentie.
Contre toute attente, le dernier quart du livre remonte le niveau. L’aspect enquête reprend le dessus, chaque personnage doit assumer les situations qu’il vit. L’auteur introduit plus d’action dans le récit.
Le final aurait pu être un peu plus noir, sans que cela ne gâche la lecture.
Je ne suis globalement vraiment pas convaincue par cette lecture.


Lu en : 4 jours.

dimanche 31 juillet 2016

« Sang d’encre au 36 » de Hervé Jourdain

Résumé :

En région parisienne, les meurtres s’accumulent. Les victimes ont des profils assez différents et a priori sans histoires : un conseiller principal d’éducation, un professeur de littérature… La pression monte à la Crim’, d’autant plus que le tueur communique avec la presse après chaque meurtre. L’équipe du commandant Duhamel doit faire face aux épreuves et démasquer le tueur, qui semble beaucoup aimer Georges Simenon.





Mon avis :

L’auteur ayant travaillé à la Crim’, il sait immiscer le lecteur dans cette fameuse brigade, pour mon plus grand plaisir.
J’ai lu ce livre très rapidement, avec cette impression curieuse de faire partie de l’équipe, tant les liens entre les policiers sont intenses et font partie intégrante de l’histoire.
Les fausses pistes sont nombreuses, les espoirs déçus tout autant et malgré tout, les personnages ont toujours l’envie de faire avancer l’enquête.
Mais vers le milieu du livre, une phrase m’a fait deviner qui était le tueur. Dès lors, j’hésitais entre satisfaction d’avoir trouvé et déception liée au manque de suspense. Sauf que c’était méconnaître le talent d’Hervé Jourdain qui a plus d’un tour dans son sac.
Je suis très contente de ce roman policier que j’ai énormément apprécié, tant le style est bon, les détails techniques justes et intéressants, l’intrigue efficace et les personnages bien campés.


Lu en : 2 jours.