dimanche 31 juillet 2016

« Sang d’encre au 36 » de Hervé Jourdain

Résumé :

En région parisienne, les meurtres s’accumulent. Les victimes ont des profils assez différents et a priori sans histoires : un conseiller principal d’éducation, un professeur de littérature… La pression monte à la Crim’, d’autant plus que le tueur communique avec la presse après chaque meurtre. L’équipe du commandant Duhamel doit faire face aux épreuves et démasquer le tueur, qui semble beaucoup aimer Georges Simenon.





Mon avis :

L’auteur ayant travaillé à la Crim’, il sait immiscer le lecteur dans cette fameuse brigade, pour mon plus grand plaisir.
J’ai lu ce livre très rapidement, avec cette impression curieuse de faire partie de l’équipe, tant les liens entre les policiers sont intenses et font partie intégrante de l’histoire.
Les fausses pistes sont nombreuses, les espoirs déçus tout autant et malgré tout, les personnages ont toujours l’envie de faire avancer l’enquête.
Mais vers le milieu du livre, une phrase m’a fait deviner qui était le tueur. Dès lors, j’hésitais entre satisfaction d’avoir trouvé et déception liée au manque de suspense. Sauf que c’était méconnaître le talent d’Hervé Jourdain qui a plus d’un tour dans son sac.
Je suis très contente de ce roman policier que j’ai énormément apprécié, tant le style est bon, les détails techniques justes et intéressants, l’intrigue efficace et les personnages bien campés.


Lu en : 2 jours.

« Avis de recherches » de Beth Gutcheon

Résumé :

Alex, le fils de Susan et Graham, disparaît en se rendant seul à l’école. La police mène l’enquête sur cette disparition étonnante et inquiétante. A mesure que les semaines passent, si Susan ne perd pas espoir, le corps de l’enfant de 7 ans n’est toujours pas retrouvé.







Mon avis :

Ce roman est inspiré d’un fait divers réel qui s’est déroulé aux Etats-Unis dans les années 80. Cet aspect réaliste m’a fortement incitée à lire ce livre.
Je ressors de cette lecture avec beaucoup de déception. Je ne peux pas blâmer l’auteure qui a voulu retranscrire la réalité. Or, pour rester fidèle aux évènements, elle ne pouvait pas inventer des dialogues et des actions qui n’ont pas eu lieu.
Le manque de rythme du roman me laisse penser que la recherche de l’enfant a dû être un véritable calvaire pour les parents puisque rien ne se passe, ou presque, pendant des semaines. Les appels téléphoniques de personnes mentalement instables, les amis qui s’éloignent, les interventions épuisantes des médias, l’angoisse et la culpabilité sont autant d’éléments difficiles à vivre pour Susan et Graham mais aussi pour l’inspecteur Menetti en charge de l’enquête.
Ce livre a été adapté au cinéma, je serais curieuse de voir le film qui en a été tiré.


Lu en : 2 jours.

« 13 à table ! 2016 » ouvrage collectif

Résumé :

Pour la deuxième année consécutive, des auteurs de différents horizons écrivent des nouvelles au profit des Restos du cœur. Cette fois, le thème est « frère et sœur ».








Mon avis :

Je suis un peu moins enchantée de ma lecture par rapport au recueil de 2015 ; j’ai trouvé les nouvelles de qualité très inégale.
Deux sortent du lot à mon avis : celles de Michel Bussi « La seconde morte » et celle de Maxime Chattam « Ceci est mon corps, ceci est mon péché ». Je pense les avoir particulièrement appréciées car elles s’approchent plus du style du polar que les autres.
Je suis un peu déçue par celle écrite par Karine Giébel, « Aleyna », qui dénonce plus un fait de société. Je m’attendais à quelque chose de plus percutant.
Stéphane De Groodt montre, s’il en était besoin, toute son intelligence dans « Frères Coen ».
Quant à Nadine Monfils, elle ne se renouvelle pas beaucoup avec « La robe bleue » au niveau de son style, en revanche, l’intrigue est très bonne.
Globalement, le recueil se lit vraiment bien car même si certaines nouvelles ne plaisent pas beaucoup, elles sont courtes et l’on passe vite à autre chose de plus agréable.


Lu en : 2 jours.

« 48 heures pour mourir » d’Andreas Gruber

Résumé :

La mère de la jeune commissaire de police, Sabine Nemez, est retrouvée morte près du grand orgue de la cathédrale de Munich. D’autres cadavres sont retrouvés torturés après avoir été enlevés par un tueur qui met sa menace à exécution si les proches des victimes ne résolvent pas l’énigme qu’ils leur posent au bout de 48 heures.
Sabine Nemez fait plus ou moins officiellement équipe avec Maarten S. Sneijder, expert de l’office fédéral de police criminelle.
Ils découvrent que les meurtres sont inspirés d’un recueil pour enfants.
A mesure que leur enquête avance, une psychologue autrichienne reçoit un coup de fil : elle a 48 heures pour sauver une femme.

Mon avis :

J’ai énormément apprécié cette lecture qui comporte tous les ingrédients que j’aime : du rythme, une bonne enquête, du sang, des personnages au fichu caractère, bref, pas le temps de s’ennuyer.
Pourtant, l’ambiance allemande et autrichienne ne me plaisait pas particulièrement puisque je préfère de loin l’Italie et je pouvais craindre une enquête un peu trop lisse. Résultat des courses : j’étais loin de la réalité ! Le scénario est d’une efficacité redoutable, les personnages sont bien construits et les nombreux rebondissements font avancer l’intrigue, sans être excessifs.
J’ai particulièrement apprécié le personnage de Maarten S. Sneijder, aussi cynique que compétent, à la répartie cinglante et aux habitudes originales.
Celui de Sabine Nemez est en revanche un peu plus effacé. Difficile de positionner cette enquêtrice, à la fois juge et partie puisque sa mère fait partie des victimes. Pourtant, sans son point de vue, le lecteur n’aurait pas l’approche nécessaire au cœur de l’enquête.
Si la littérature policière germanique est de cette qualité, je vais me pencher dessus rapidement.


Lu en : 4 jours.

« La confiance règne » de Gérard Delteil

Résumé :

Christian Baraudy est un homme d’affaires redoutable, qui n’hésite pas à escroquer ses associés pour parvenir à ses fins, avec la complicité de Mathilde et au grand dam de Didier Rinaldi, inspecteur à la brigade financière. Tous les coups sont permis.







Mon avis :

La lecture est plaisante, tant le narrateur, Christian Baraudy, est vicieux en affaires. Il en est presque attachant.
Le roman se lit bien, le style est fluide. Il ne s’agit pas d’une enquête policière à proprement parler, dans la mesure où beaucoup de montages financiers sont abordés, sans être pénibles à lire. De plus, s’il y a des morts suspectes, la police ne procède pas à des enquêtes. L’aspect police est évincé au profit de la touche noire présente tout au long du roman.
Le final est très bien trouvé, je ne m’y attendais pas du tout. Les quelques 200 pages du livre méritent d’être lues, rien que pour la fin, qui pourrait presque être drôle.


Lu en : 2 jours.

« Je voyage seule » de Samuel BjØrk

Résumé :

Une petite fille est découverte assassinée dans une forêt en Norvège. Pendue à un arbre, elle porte autour du cou une pancarte où il est indiqué « Je voyage seule ».
Le commissaire Holger Munch sollicite l’aide de sa collègue Mia Krüger, recluse sur une île pour se suicider, dans cette enquête qui s’annonce difficile.





Mon avis :

La littérature nordique est décidément d’un niveau excellent. « Je voyage seule » ne fait que confirmer tout le bien que j’en pense, pour de multiples raisons.
Le sens de l’équipe est fort pour ces policiers qui font bloc autour de leur chef, un commissaire qui sait faire adhérer ses troupes. Divorcé, plutôt seul, malgré la présence dans sa vie d’une infirmière rencontrée dans la maison de retraite de sa mère, les relations humaines ne sont pas son fort mais il reste sociable et disponible pour son entourage. Il a noué une relation particulière avec Mia Krüger, jeune enquêtrice extrêmement compétente et attachante.
Il est vrai que beaucoup de personnages composent cette histoire, cela permet de renouveler un peu l’intrigue en introduisant de nouvelles personnes, dans ce roman qui dépasse de peu les 500 pages.
L’enquête est solide, intéressante. De multiples rebondissements viennent agrémenter son déroulement, surtout à la fin, que je n’avais pas du tout devinée.
J’ai aimé le fait qu’il y ait beaucoup de dialogues, d’autant plus que le style est très fluide.
Si je devais résumer ce livre en un mot, je dirais qu’il est efficace. Evidemment, j’apprécie !


Lu en : 6 jours.

« Beau temps pour les couleuvres » de Patrick Caujolle

Résumé :

Une femme est retrouvée poignardée à Toulouse, chez elle. Très vite, son époux, Marcel Duval, est soupçonné du meurtre. Le capitaine de police Gérard Escaude mène l’enquête et émet quelques doutes.








Mon avis :

Voilà un polar qui change des romans policiers que j’ai l’habitude de lire. L’auteur a lui-même exercé la fonction de policier, il connaît donc très bien les rouages d’un commissariat et fait partager au lecteur beaucoup de connaissances.
Quelques messages passent à travers l’enquête, des réflexions plus générales, par exemple sur les relations entre la police et les avocats, l’exercice des droits de la défense. Que l’on soit d’accord ou non avec l’auteur et s’il est intéressant d’avoir le point de vue d’un professionnel, je n’ai pas toujours trouvé très à propos de développer ces pensées. Les opinions personnelles restant marginales dans le roman, elles n’ont en rien gâché mon plaisir de lecture.
Si cet ouvrage se distingue des autres écrits par des policiers, il me semble que c’est surtout pour son aspect roman du terroir. Pour une fois, l’enquête n’est pas menée par la fameuse Crim’ parisienne mais par des policiers exerçant en province. Les dialogues sont naturels, humains et réalistes, à l’image des personnages.
De plus, sans rien dévoiler du final, il laisse un goût d’amertume plutôt étonnant.
Cette lecture est donc vraiment sympathique.


Lu en : 2 jours.

« 13 à table ! 2015 » ouvrage collectif

Résumé :

Treize auteurs ont écrit une nouvelle dans un recueil sur le thème du repas. Les gains du livre sont reversés aux Restos du cœur.









Mon avis :

Les 13 nouvelles du recueil sont très différentes les unes des autres mais elles ont le point commun d’être de grande qualité.
De grands noms sont réunis pour cette belle cause : Maxime Chattam, Pierre Lemaitre, Franck Thilliez…
Contre toute attente, la nouvelle qui m’a le plus plu a été écrite par Guillaume Musso et s’intitule « Fantôme ». Je connaissais cet auteur que de réputation. Pleine de préjugés, je m’attendais à une nouvelle niaise alors qu’à ma plus grande surprise, elle relève du style du polar. Hospitalisée, la narratrice croit voir un médecin lui servir un repas. Lorsqu’elle apprend qu’il est mort depuis longtemps, elle mène l’enquête. J’ai adoré le final et le style de l’auteur.
De nombreux points de vue sont adoptés, par exemple, Françoise Bourdin relate une réunion de famille, Gilles Legardinier évoque des souvenirs personnels autour de repas, Alexandra Lapierre nous fait partager les déboires d’une femme, mauvaise cuisinière, qui reçoit à dîner le patron de son époux.
Autant d’idées diverses et sympathiques à voir développées.
Je ne peux qu’encourager à lire ce recueil.


Lu en : 3 jours.

« Frictions » de Philippe Djian

Résumé :

Le narrateur entretient une relation particulière avec sa mère tout au long de sa vie, de l’enfance à sa vie d’adulte.









Mon avis :

Je n’ai trouvé aucun intérêt à ce livre, qui aborde différents pans de l’existence d’un homme dont les liens avec sa mère sont difficiles.
Je n’ai ressenti ni attachement, ni empathie avec le narrateur.
L’enchaînement des chapitres manque de fluidité, c’est à se demander si l’on parle bien de la même personne.


Lu en : 5 jours.

« Le démonologue » de Andrew Pyper

Résumé :

David Ullman est un spécialiste reconnu en littérature. Alors que son mariage prend l’eau, il fait la rencontre d’une femme qui lui propose de se rendre à Venise pour constater des phénomènes surnaturels. Il y emmène sa fille, Tess. Arrivé là-bas, il ne peut que s’étonner de ce qu’il voit. Sa stupeur est encore plus grande lorsque sa fille se suicide. Sauf que David ne croit pas à sa mort. Il décide de revenir à New York pour la retrouver.

Mon avis :

Passionné de John Milton, le personnage principal émaille ses dialogues de citations de cet auteur. Andrew Pyper démontre par cette occasion une grande connaissance littéraire qui m’a laissée de marbre.
Si l’ouvrage est bien écrit, je n’ai pas du tout accroché au scénario.
Je savais que le thème fantastique serait abordé et sans surprise, je n’ai pas du tout aimé. J’aime le réalisme des histoires et la possibilité d’imaginer que ce que je lis pourrait arriver à n’importe qui. Or, avec « Le démonologue », je n’ai ressenti aucune proximité avec le scénario ou avec les personnages.
Il y a certes de l’action, des chapitres qui se lisent vite mais je me suis souvent ennuyée.
Les références bibliques, que je ne maîtrise manifestement pas, ne m’ont pas du tout intéressée.
Le seul intérêt que j’ai trouvé à ma lecture, c’est de me permettre de confirmer mon absence de goût pour le fantastique.


Lu en : 7 jours.

« Le cueilleur de fraises » de Monika Feth

Résumé :

Caro, l’amie de Merle et Jette, est une jeune lycéenne retrouvée assassinée. Rapidement, la police est sur la piste d’un tueur en série. Mais l’enquête piétine. Merle et Jette décident de découvrir la vérité.








Mon avis :

Que d’ennui dans ce polar jeunesse !
Les personnages sont bien trop lisses, dignes d’un soap opera. Il n’y a aucun suspense, le dénouement est cousu de fil blanc. L’identité du tueur est rapidement révélée, ce qui contribue à rendre le livre inintéressant, s’il en était besoin.


Lu en : 15 jours.

« L’effet papillon » de Jussi Adler Olsen

Résumé :

Marco, jeune voleur gitan, découvre le cadavre de William Stark alors qu’il tente de s’enfuir de son clan pour une vie meilleure et honnête. Impossible pour lui d’aller voir la police, il décide de laisser quelques messages aux enquêteurs du département V pour les mettre sur la voie.







Mon avis :

Cette cinquième enquête du département V est encore une fois très bien menée. Le trio formé par Carl Morck et ses équipiers, Assad et Rose, fonctionne à merveille.
J’apprécie beaucoup le travail de fond de l’auteur, révélé subtilement par une intrigue construite sur des bases solides. Il s’attaque là à la corruption de la fonction publique danoise, thème qu’il parvient à rendre intéressant. En parallèle et presque à l’opposé, il aborde la mendicité, la force du clan chez les gitans, la difficulté à se sortir de cet engrenage, le tout avec humanité et réalisme.
Comme à chaque enquête, le lecteur en apprend un peu plus sur le passé et la vie privée des enquêteurs. La curiosité est attisée, surtout lorsque l’histoire d’Assad se dévoile peu à peu.
La série du département V est vraiment très bonne. Je lirai la suite comme à chaque fois avec grand plaisir.


Lu en : 13 jours.

« Le crime était signé » de Lionel Olivier

Résumé :

Le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans le coffre d’une voiture dont le propriétaire est en prison. Quentin Fergeac, commandant de police à la Crim’, mène l’enquête avec son équipe. Il se fait notamment aider par une spécialiste de la langue des signes.







Mon avis :

Bien que le dénouement utilise des ficelles déjà bien connues de la littérature policière, j’ai apprécié cette lecture efficace et rapide.
Le lecteur est plongé dans cette enquête de police qui va vite.
Les personnages ne sont pas très charismatiques, l’auteur a du vouloir se concentrer sur l’enquête et non sur l’équipe. Le commandant de police a pourtant une histoire personnelle intéressante et bien abordée.
Ce roman a remporté le prix du Quai des Orfèvres 2016 et s’inscrit tout à fait dans la lignée des romans précédents.


Lu en : 1 jour.

samedi 30 juillet 2016

« Le plus jeune fils de Dieu » de Carlos Salem

Résumé :

Un tueur en série élimine des stars de télé-réalité. Très vite, Dieu Jr est suspecté. En effet il avait été humilié lors d’une émission de télé par les victimes et avait été présenté comme un original un peu paumé, se nommant même le plus jeune fils de Dieu.
Son ancien ami, Poe, croit à son innocence. Ecrivain et détective, il reçoit l’aide du détective Arregui et du Greffier, policier romantique amoureux d’une femme, Fleur, habillée constamment en robe de mariée.




Mon avis :

Encore un auteur que je découvre grâce à une conférence et quelle bonne surprise !
Les personnages sont originaux, attachants, bien construits et profondément humains. Ils s’intègrent facilement à une intrigue bien menée et solide, dont la trame est bien étudiée. Certains passages et dialogues sont très drôles. L’imagination de Carlos Salem est débordante. Il parvient à éviter le domaine de l’absurde et à maîtriser le caractère burlesque des personnages.
La lecture est dense, le travail de l’auteur est à souligner. Son style est vraiment de qualité. Ce polar noir m’incite à découvrir les autres romans de Carlos Salem.
Mention spéciale pour Dieu Jr, personnage haut en couleurs, original et très drôle.


Lu en : 3 jours.

« Huis clos en Toscane » de Diana Lama

Résumé :

Sept anciennes camarades d’école se retrouvent vingt ans après une sortie scolaire dans la même maison qui les avait accueillies en Toscane. L’idée est de passer un week-end entre filles, coupées de tout.
Au fur et à mesure que les souvenirs resurgissent, certaines femmes du groupe disparaissent. Si au départ, les autres pensent qu’elles ont filé, le doute commence à s’installer.





Mon avis :

La construction du roman ne m’a pas beaucoup plu ; chaque personnage a un point de vue. Les personnages sont nombreux, il peut être assez difficile de suivre l’enchaînement de leurs visions.
L’auteure fait intervenir régulièrement le personnage à l’origine des disparitions. Là aussi, il y a tellement peu d’éléments qu’il est impossible d’en deviner l’identité. Il faudrait presque relire le livre pour mieux l’apprécier.
J’ai trouvé que l’histoire avait du mal à démarrer car un certain temps se passe avant que les disparitions n’étonnent les survivantes. Cela manque d’ailleurs de réalisme.
Le final est peu expliqué, la dimension psychologique est peu abordée voire pas du tout, c’est bien dommage car le dénouement reste bien trouvé.
J’ai en revanche énormément apprécié l’ambiance toscane et la description de la villa. Un vrai plus qui a rendu la lecture très agréable.


Lu en : 3 jours.

« Elvis Cadillac King from Charleroi » de Nadine Monfils

Résumé :

Elvis Cadillac est invité à chanter des chansons du King pour l’anniversaire d’une riche vieille dame dont la famille attend le décès avec impatience. Lorsque celle-ci meurt mystérieusement, le commissaire Cramique interroge ses proches ainsi qu’Elvis dont il est fan.







Mon avis :

Les romans de Nadine Monfils sont généralement déjantés, avec des personnages complètement loufoques. Celui-ci ne fait pas exception à la règle.
J’aime toujours ce style mais je commence à m’en lasser dans la mesure où l’auteure se renouvelle assez peu.
Je trouve également dommage qu’il y ait peu d’aspect policier, cela aurait peut-être permis au livre de gagner en intérêt.
Si la lecture est rapide et tout de même agréable, cet ouvrage n’a rien de mémorable.


Lu en : 3 jours.

« Les initiés » de Thomas Bronnec

Résumé :

Alors qu’une crise bancaire s’annonce, Christophe Demory, haut fonctionnaire à Bercy se retrouve plongé dans son histoire personnelle. Il est en effet amené à revivre le suicide de son ancienne compagne, alors qu’elle enquêtait en tant qu’inspectrice des finances sur un plan de sauvetage des banques. Il va se retrouver confronté aux grands patrons, à la Direction du Trésor et au ministre de gauche, Isabelle Colson.





Mon avis :

L’environnement de Bercy est décrit avec une précision et un réalisme impressionnants. Si le thème ne m’intéressait pas du tout de prime abord, écouter l’auteur lors d’une conférence m’a donné envie de découvrir son roman.
Je ne suis pas du tout déçue de cette lecture instructive, qui dépeint un monde complexe, subtil et technique. Le travail de recherche de l’auteur est considérable.
Le Ministère des Finances est comme un paquebot à diriger avec finesse et doigté.
Outre le contexte politique brillamment dépeint avec les rouages de l’administration qui contribuent à le qualifier de difficile, l’auteur a construit chacun de ses personnages avec intelligence et profondeur. L'intrigue est bien présente, dans la mesure où il ne s'agit pas du tout d'un documentaire mais bien d'un thriller.
Il serait vraiment dommage de passer à côté de cette lecture dont le thème peut rebuter.

Lu en : 7 jours.


« De force » de Karine Giébel

Résumé :

Alors que la jeune Maud se fait agresser, elle est sauvée par Luc qui fait fuir son agresseur. Son père, grand professeur, demande à Luc de devenir son garde du corps suite à des menaces reçues. Luc emménage donc dans la villa de cette famille menacée qui recèle beaucoup de secrets.







Mon avis :

Karine Giébel a le don de construire des histoires qui prennent aux tripes, ce qui est encore le cas avec « De force ».
Elle a cette faculté à façonner des personnages masculins d’une profondeur impressionnante, son talent est immense.
Dans cet ouvrage, qui se lit avec une rapidité comme seule sait le faire Karine Giébel, le suspense est très présent. Comme toujours, la dose d’action est importante. Il y a moins de sang que dans les précédents ouvrages de l’auteur, ce qui n’est pas plus mal. Elle parvient à allier romance impossible à noirceur. Les personnages ont tous des failles qu’elle exploite subtilement.
Le style de l’auteur est unique. Elle sait faire adhérer le lecteur, je suis complètement fan.
Vivement le prochain !


Lu en : 2 jours.

« Amitiés mortelles » de Ben Elton

Résumé :

Une série de meurtres atroces a lieu à Londres depuis quelques temps. L’inspecteur Edward Newson et le brigadier Natasha Wilkie traquent le tueur qui semble s’en prendre à des victimes au passé douteux.








Mon avis :

J’ai passé un très bon moment grâce à ce livre qui réunit humour et meurtres sanglants. Les dialogues sont savoureux. L’inspecteur Newson, petit rouquin complexé, m’a beaucoup fait rire. Amoureux du brigadier sous ses ordres, il est amené à vivre certaines situations ridicules mais vraiment drôles.
Certains passages sont un peu crus, l’auteur prend quelques risques, mais cela n’est pas nécessairement déplaisant.
Quant à l’enquête, elle est jalonnée de meurtres particulièrement atroces. Très bien construite, elle comporte une dose de suspense qui n’est pas négligeable.
Un auteur à découvrir.


Lu en : 6 jours.

« Manhattan Grand-Angle » de Shannon Burke

Résumé :

Dans les années 90, Franck est ambulancier à Manhattan. Il n’exerce pas son métier comme ses collègues puisqu’il est aussi photographe. Lors d’une intervention, il fait la rencontre d’Emily, jeune escrimeuse séropositive. Bien que son entourage lui déconseille de la fréquenter, des liens forts se nouent entre eux.






Mon avis :

Il s’agit là d’une amorce de 911, roman qui m’avait plu. Curieuse de découvrir les débuts de cet auteur, je suis déçue par ma lecture du fait des trop nombreuses ressemblances avec « 911 ». Ce roman m’a semblé être un brouillon du suivant. Logiquement, je ne peux pas regretter l’absence d’imagination de l’auteur puisque cet ouvrage a été écrit avant « 911 », mais je reste sur ma faim.
Sans la dévoiler, la fin très triste laisse un goût particulier et fait de cet ouvrage un roman particulièrement noir.


Lu en : 1jour.

« Le commissaire Bordelli » de Marco Vichi

Résumé :

Pendant la canicule de l’été 1963 à Florence, le commissaire Bordelli enquête sur la mort d’une veille femme particulièrement riche. Aidé d’une jeune recrue, Piras, il a rapidement des doutes sur la cause de la mort et soupçonne notamment les neveux de la victime, qui ont pourtant de solides alibis.






Mon avis :

Une nouvelle fois avec un polar italien, je suis conquise par l’ambiance italienne qui imprègne l’histoire et qui donne complètement envie d’y aller. Ici, l’auteur dépeint la ville de Florence avec tant de talent que l’on s’y croirait presque. La ville est un personnage à part entière, qui n’évince pourtant pas l’intrigue.
Si l’enquête est assez classique, elle n’en reste pas moins intéressante à suivre, avec un cercle de personnages très différents mais très bien construits.
En effet, si le commissaire Bordelli est nostalgique et seul, il aime aussi la bonne chère et partage par exemple ses repas avec ceux qui gravitent autour de lui, tels que Rosa, prostituée qu’il aime et qui l’aime, Botta, voleur et grand cuisinier, mais aussi Diotivede, médecin légiste et Dante, frère de la victime et scientifique.
Cette galerie de personnages a une part importante dans la réussite du roman qui pourrait être banal s’ils n’imprégnaient pas autant l’intrigue.
L’auteur a écrit une suite aux enquêtes du commissaire Bordelli. Si le second opus est aussi bon, cela promet des moments sympathiques à passer.


Lu en : 2 jours.

jeudi 14 juillet 2016

« Vengeances » de Philippe Djian

Résumé :

Après le suicide de son fils adolescent, Marc fait la rencontre par hasard de Gloria, son ancienne petite amie. Il l’héberge chez elle, ce qui n’est pas du goût d’Anne et Michel, ses meilleurs amis.








Mon avis :

Je ne suis pas du tout convaincue par cette lecture. Le deuil de Marc est abordé d’une manière assez particulière. Le livre comporte beaucoup de personnages écorchés vifs, auxquels je ne me suis pas du tout attachée.
J’ai trouvé l’intrigue assez plate alors qu’elle pouvait être prometteuse.
Je continuerai de lire des livres de Philippe Djian mais je suis un peu déçue.


Lu en : 1 jour.

« Plateau » de Franck Bouysse

Résumé :

En fuyant l’homme qui la battait, Cory rejoint sa tante et son oncle, Judith et Virgile, qui vivent sur le Plateau. Ils ont élevé Georges, qui va héberger Cory dans sa caravane. Cet évènement vient perturber la vie paisible et monotone des habitants du Plateau, alors que les histoires et secrets de famille resurgissent.






Mon avis :

Franck Bouysse démontre une nouvelle fois tout son talent avec ce roman au style magnifique. L’humanité des personnages est immense. Le lecteur ne peut qu’éprouver à leur égard une immense empathie.
Chaque phrase est bien placée, bien écrite, située comme il faut dans le récit.
L’auteur allie l’humanité à la noirceur, comme le prouve le dénouement.
Bien qu’il y ait peu d’action, j’ai trouvé l’ouvrage très correctement rythmé.
Encore une belle réussite de Franck Bouysse !


Lu en : 3 jours.

« 59, passage Sainte-Anne » de Frédérique Volot

Résumé :

Lorsque le détective Achille Bonefond découvre un message étrange dans la doublure de la robe de la comédienne Mimi Pattes-Maigres, il commence à douter de son suicide. Lorsqu’il reçoit lui-même un message curieux d’un informateur retrouvé assassiné, il n’a plus de toutes. Le voici amené à appréhender le milieu du spiritisme, grâce à Allan Kardec, spécialiste du genre. Les esprits maléfiques leur donnent du fil à retordre.





Mon avis :

Au début du livre, j’ai eu un peu de mal à adhérer aux personnages et aux dialogues caricaturaux et prétendument visionnaires.
La naïveté du contenu et le ridicule m’ont déplu voire agacée mais de manière assez surprenante, je me suis laissé prendre au jeu en me concentrant sur l’histoire, dont l’intérêt principal est la découverte du milieu du spiritisme.
J’ai trouvé ce thème très intéressant ; les recherches de l’auteure sont poussées, elle réussit à intégrer facilement à l’intrigue quelques connaissances historiques.
Le personnage d’Achille Bonnefond est présent dans d’autres livres de l’auteure. Je ne me précipiterai pas pour les lire mais si j’ai l’occasion de me procurer certains ouvrages, pourquoi pas.


Lu en : 2 jours.

« La nuit du Jabberwock » de Fredric Brown

Résumé :

Doc Stoeger possède un journal dans une petite ville où il ne se passe jamais rien. Tous les jeudis soirs, il attend le scoop qui n’arrive pas pour boucler son journal. Ce jeudi soir, il fait la rencontre d’un homme qui lui propose d’intégrer une société secrète dont les membres sont, comme lui, admirateurs de Lewis Carroll. Rien ne va se passer comme prévu.






Mon avis :

La nuit constitue l’espace temps de ce livre et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est plutôt bien remplie !
Le scénario est bien rythmé, la dose d’action est bien calibrée.
A la fin du livre, le lecteur a l’impression que la boucle est bouclée et que la nuit qui vient de s’écouler est comme une parenthèse fantastique. Je ne suis pas adepte du fantastique mais cet univers est très bien abordé.
Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un chef d’œuvre de littérature, toutefois, je dois reconnaître que l’auteur a de l’imagination. Il a su construire une intrigue solide qu’il mène avec talent.


Lu en : 3 jours.

« Derrière les panneaux il y a des hommes » de Joseph Incardona

Résumé :

Depuis la disparition de sa fille Lucie, Pierre Castan vit sur une aire d’autoroute, dans sa voiture, là où le drame de sa vie s’est produit il y a six mois.
Le week-end du 15 août, la petite Marie disparaît. La capitaine Julie Martinez mène l’enquête. Pierre traque également celui dont il est persuadé qu’il est à l’origine de plusieurs disparitions d’enfants.





Mon avis :

Je suis très déçue par cette lecture qui s’annonçait pourtant plutôt agréable puisque j’avais déjà lu quelques livres de Joseph Incardona qui m’avaient bien plu.
Je n’ai pas du tout aimé le style de l’auteur, les phrases courtes, sèches et parfois crues. Si le but était de donner du rythme au récit, c’est raté.
Je n’ai pas trouvé le personnage principal attachant, ni les enquêteurs. Le scénario ne m’a pas paru particulièrement captivant, d'autant plus que l'on connaît rapidement l'identité du coupable.
Terminer ce livre a été laborieux, c’est dommage.


Lu en : 14 jours.

mardi 12 juillet 2016

« Incidences » de Philippe Djian

Résumé :

Marc est un quinquagénaire qui entretient plusieurs relations avec ses étudiantes. Un soir, l’une d’elles, Barbara, meurt alors qu’il la raccompagne. Il fait alors la connaissance de Myriam, la belle-mère de Barbara avec qui il entame une liaison.







Mon avis :

Le livre démarrait bien, avec une intrigue au goût de polar, malheureusement, le reste de l’ouvrage est plutôt ennuyeux.
Les états d’âme de Marc ne m’ont pas passionnée, la relation qu’il entretient avec la belle-mère de la jeune femme disparue est plutôt ambiguë, alors qu’il repousse les avances d’une autre étudiante et que sa sœur, Marianne, avec qui la relation est assez particulière, a elle-même une liaison avec le supérieur hiérarchique de Marc.
Toutes ces relations sont enchevêtrées et peu crédibles.
Le style est certes de qualité, mais cela n’a pas suffi à me faire accrocher à l’intrigue.
En revanche, le final est déroutant et assez stupéfiant. Il redonne de la noirceur à l’ensemble.


Lu en : 1 jour.

« Les sirènes noires » de Jean-Marc Souvira

Résumé :

Alors que l’équipe de Ludovic Mistral vient d’arrêter le violeur et tueur Serge Notto, des meurtres d’albinos sont commis en plein Paris. Pendant ce temps, au Nigéria, une cérémonie a lieu afin que Margaret soit protégée par un sorcier avant de partir en France.







Mon avis :

Jean-Marc Souvira connaît parfaitement le monde policier, ce qui rend la lecture de son troisième ouvrage aussi intéressante que réaliste.
L’enquête menée par le talentueux commissaire Mistral a une dimension un peu plus internationale que dans les autres ouvrages de l’auteur. Contre toute attente, j’ai bien aimé cet aspect.
Le personnage principal m’a semblé moins caricatural qu’auparavant. L’équipe qui l’entoure est plutôt sympathique.
De manière générale, j’ai bien apprécié cette lecture. J’espère que Jean-Marc Souvira ne s’arrêtera pas en si bon chemin.


Lu en : 8 jours.

lundi 11 juillet 2016

« A ce stade de la nuit » de Maylis de Kerangal

Résumé :

Une nuit d’octobre 2013, une femme entend le nom de Lampedusa à la radio. Ce nom lui fait immédiatement penser à Burt Lancaster. Les souvenirs s’enchaînent alors que le naufrage d’un bateau de migrants vient d’avoir lieu.







Mon avis :

Que d’ennui dans ce livre inutile et sans intérêt.
Je ne développerai pas plus sur cet ouvrage dont on peut se passer facilement de le lire.


Lu en : 1 jour.

« Block 46 » de Johana Gustawsson

Résumé :

A Falkenberg, en Suède, le cadavre de Linnéa Blix est découvert mutilé. Linnéa était attendue à Londres par ses proches qui rejoignent alors la Suède. Parmi ses amis, Alexis Castells, écrivain spécialisé dans les tueurs en série. Participe à l’enquête Emily Roy, profileuse renommée. Une série de meurtres d’enfants est mise à jour. Le lien avec la mort de Linnéa devient flagrant.





Mon avis :

Le livre contient des passages vraiment très difficiles sur les camps de concentration, ce qui donne un côté tout de suite moins divertissant aux polars habituels que je peux lire. Ces chapitres sont pourtant nécessaires pour faire le lien entre le passé et le présent où un duo d’enquêtrices est à la recherche d’un tueur dont les meurtres sont particulièrement sordides.
J’ai aimé le fait d’avoir l’impression de connaître l’identité du tueur alors qu’un retournement de situation final vient ébranler les convictions du lecteur.
Je n’ai pas trouvé les personnages principaux particulièrement attachants, mais l’enquête est plutôt bien menée et la construction de l’intrigue est solide.
Ce premier roman de l’auteure révèle un travail en amont très riche. Je suis curieuse de lire d’autres ouvrages de Johana Gustawsson.


Lu en : 7 jours.