dimanche 25 août 2013

« Profanation » de Jussi Adler Olsen

Résumé :

Sans que l’inspecteur Morck et Assad, du département V, ne sachent vraiment pourquoi, ils retrouvent sur leur bureau le dossier d’un double meurtre impliquant des jeunes gens de bonne famille en 1987. Depuis, l’affaire a été résolue puisqu’un jeune s’est dénoncé comme étant l’assassin. Et les jeunes gens comptent parmi les personnages les plus influents du Danemark.
Et pourtant… pour Morck et Assad, les aveux ne semblent pas aussi spontanés qu’ils semblaient l’être à l’époque.
Assistés de Rose, une nouvelle secrétaire, ils partent à la recherche de la vérité et notamment de Kimmie, une des jeunes de la bande devenue SDF, et que beaucoup de personnes souhaitent retrouver…

Mon avis :

Excellent !
Contrairement à « Miséricorde », j’ai tout de suite été prise dans l’histoire. Même si l’intrigue n’est pas complètement mystérieuse, puisque l’on a le point de vue de Kimmie rapidement, elle est passionnante.
Les personnages de Carl Morck et de son assistant, Assad, sont très attachants. Au départ, je n’ai pas compris l’intérêt d’intégrer une secrétaire, Rose, au département V, le duo Morck-Assad me semblait suffisant, mais l’insolence de Rose et son hystérie m’ont bien plu.
Quant à Kimmie, personnage central du roman, son ambiguïté ne peut que pousser le lecteur à s’interroger sur son statut : victime ou coupable ?
Il n’est pas indispensable d’avoir lu « Miséricorde » avant « Profanation » mais pour mieux comprendre et savourer certains passages, c’est tout de même préférable.


Lu en : 3 jours.

« Le gardien invisible » de Dolores Redondo

Résumé :

Le cadavre d’une jeune fille est découvert, dans une étrange mise en scène, sur les bords de la rivière Baztan. L’inspectrice Amaia Salazar, originaire de la région, est chargée de l’enquête. Contrainte de revenir sur les lieux de son enfance pour exercer ce métier qu’elle aime tant, elle va devoir affronter ses propres démons pour découvrir le tueur et calmer la tension et les croyances populaires qui resurgissent.




Mon avis :

Une excellente découverte !
Dolorès Redondo était présente à l’édition 2013 de Quais du Polar. J’avais eu la chance d’assister à l’une des conférences à laquelle elle participait et elle m’avait donné envie de lire son livre.
Et quelle belle surprise ! Tout est présent dans ce thriller : de l’action, de la noirceur, du suspense, des rebondissements, une histoire personnelle et familiale compliquée, des personnages avec des défauts, des descriptions du pays basque magnifiques.
Le personnage principal, Amaia Salazar, est touchant par son humanité. Elle fait à la fois preuve de force et de vulnérabilité. L’enquête l’amène à creuser son histoire familiale difficile, marquée par l’absence d’amour d’une mère et par la tyrannie de sa grande sœur qui veut tout gérer sans l’assumer. Quant à l’enquête, elle est très bien menée, avec des personnages secondaires crédibles et efficaces.
J’ai hâte de connaître la suite de cette trilogie. D’ici là, j’espère bien aller faire un tour au pays basque, Dolorès Redondo m’a convaincue.


Lu en : 2 jours.

« Je vous emmène au bout de la ligne – Tribulations et secrets d’un conducteur de métro » de Rodolphe Macia

Résumé :

Rodolphe Macia, conducteur de métro depuis 16 ans, nous entraîne au cœur de la vie souterraine, afin de découvrir le monde du métro.









Mon avis :

Je m’attendais à des anecdotes un peu croustillantes racontées sur un ton humoristique. Je n’aurais pas dû espérer autant.
Le ton est parfois docte, moralisateur (exemple : attention, il est dangereux de tagger). Il y a finalement assez peu d’anecdotes marquantes. J’ai eu l’impression que l’auteur voulait convaincre son lecteur de l’intérêt du métier, de son attrait pour le métro qui serait un monde un peu à part. L’adhésion qu’il recherche masque la spontanéité qu’il aurait pu manifester.
Dommage.


Lu en : 1 jour.

« Des fauves et des hommes » de Patrick Graham

Résumé :

Alors que la crise fait des ravages et que les tempêtes de poussière s’abattent sur le sud des Etats-Unis en 1931, Sidney Clifford et Carson forment une équipe autant improbable que soudée. Lui est un métayer noir et pauvre. Elle est une adolescente blanche, rescapée du massacre de sa famille qui employait Clifford.
Clifford et Carson s’embarquent, presque contre leur gré, dans une épopée pleine d’aventures, afin d’échapper aux personnages qui sont à la recherche des documents emportés par Clifford, et qui mettent en cause des politiques et des hommes d’affaires dans des affaires plus ou moins légales.

Mon avis :

Une belle découverte.
Je n’ai pas particulièrement accroché au début, mais au fur et à mesure que l’aventure de Sidney et Carson se mettait en place, j’ai pris goût à la suivre. Contrairement à d’autres, je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages principaux. Et pourtant, j’avais de plus en plus envie de terminer les chapitres pour en commencer d’autres.
Le livre est vraiment très bien écrit. « Des fauves et des hommes » fait partie des romans de grande qualité particulièrement intéressants à lire.


Lu en : 3 jours.

« Terminus Elicius » de Karine Giébel

Résumé :

A 25 ans, Jeanne vit encore chez sa mère à Istres. Elle prend le train tous les jours pour Marseille où elle travaille comme secrétaire dans un commissariat où elle côtoie le beau capitaine Esposito.
Sa routine est troublée par une lettre qui lui est adressée et qu’elle trouve dans le train. Celle-ci semble provenir du tueur en série recherché activement par la police. Mais pourquoi correspondre avec Jeanne ? Qu’a-t-elle de si particulier ?




Mon avis :

Je suis un peu déçue par ce roman de la géniale Karine Giébel. Le personnage de Jeanne manque de noirceur, elle est craintive et trop naïve, j’avais presque envie de la secouer. Il manque ce petit quelque chose qui rend le livre inhabituel et marquant.
L’histoire se termine vite, le livre est court, il y a assez peu de rebondissements. Les personnages auraient pu être un peu plus creusés, notamment celui du capitaine Esposito.
L’intrigue était alléchante, la déception fut au rendez-vous.


Lu en : 1 jour.

« Faux-semblants » de Jeff Abbott

Résumé :

Lorsque Pete Hubble est retrouvé mort, le nouveau juge Whisley et l’enquêtrice Claudia Salazar mènent l’enquête. Cette enquête pourrait être banale si la victime n’était pas le fils d’une politicienne très en vue, laquelle ne souhaite pas particulièrement que ses électeurs s’imaginent que Pete, devenu une star du porno, a été tué alors qu’il enquêtait sur la mystérieuse disparition de son frère.








Mon avis :

Enfin un thriller de Jeff Abbott qui me plaît vraiment ! Comme d’habitude avec Abbott, le roman est très rythmé, il n’y a pas de passages où l’on s’ennuie.
L’intrigue est vraiment intéressante et la fin assez surprenante.
Un bémol toutefois, le personnage du juge Whisley manque un peu de crédibilité. Il s’habille en chemises hawaïennes et à plus de 30 ans, il vit encore chez son père. Avant d’être juge grâce à son père, il a exercé beaucoup de métiers qui n’ont rien à voir avec la fonction (serveur par exemple) et l’on se demande s’il n’est pas plutôt arrivé là par hasard. L’enquêtrice, Claudia Salazar, redonne un peu de sérieux au livre.
L’écriture n’est pas particulièrement brillante ni originale, mais elle est efficace.

En bref, un livre qui se lit bien et qui est plutôt bon.


Lu en : 9 jours.