vendredi 30 janvier 2015

« La moisson de glace » de Scott Phillips

Résumé :

En plein cœur du Kansas, la veille de Noël, en 1979, l’avocat Charles Arglist cherche à quitter Wichita pour profiter de l’argent qu’il a détourné depuis plusieurs années. En effet, en plus d’être avocat, Charlie est également gérant de boîtes de nuit. En cette veille de Noël, il fait le tour des établissements, jusqu’au moment où rien ne se passe comme prévu et les cadavres apparaissent.





Mon avis :

Ce roman noir de la Série noire n’est pas désagréable à lire. Assez courte, l’intrigue n’en est pas moins très riche et comporte à la fois de l’action et des rebondissements, autour d’un personnage principal bien plus profond qu’il n’en a l’air.
L’auteur prend du temps à planter le décor et à présenter les personnages qui finissent par avoir tous un lien entre eux à la fin.
Il faut malgré tout bien retenir le rôle de chacun car entre trahison et vengeance, les retournements de situation peuvent prendre de court et gâcher l’intérêt du livre.
J’ai apprécié le final, plutôt cynique.


Lu en : 2 jours.

« L’enfant perdu » de John Hart

Résumé :

Cela fait un an maintenant que la sœur jumelle de Johnny Merrimon, Alyssa, a disparu. Cela fait aussi un an que le jeune Johnny, douze ans, arpente les rues de leur petite ville de Caroline du Nord, à sa recherche. Personne n’a oublié Alyssa ; ni sa mère devenue dépressive, ni son père qui les a quittés il y a peu, ni l’inspecteur Clyde Hunt obnubilé par sa disparition. Et pourtant, Johnny se sent terriblement seul dans l’enquête qu’il a décidé de mener. Jusqu’au jour où une seconde fillette disparaît.




Mon avis :

Ce très bon livre de John Hart est bien plus qu’un roman policier. L’ambiance créée par l’auteur autour du jeune Johnny est lourde, noire et très mélancolique.
Faire d’un jeune garçon de douze ans le personnage principal d’un livre de 500 pages était risqué et pourtant, John Hart y parvient avec succès. Difficile de ne pas ressentir de compassion envers Johnny qui soutient sa mère désespérée comme il peut, qui ne comprend pas pourquoi son père est parti, qui en veut à l’inspecteur Clyde Hunt de ne pas avoir tenu sa promesse de retrouver sa sœur et qui a comme seul ami Jack, un jeune garçon déjà alcoolique, au bras atrophié et battu par son père. L’environnement de Johnny n’a rien de gai et l’auteur le décrit parfaitement bien.
Mais Johnny n’est pas le seul personnage à être bouleversé par le drame. L’inspecteur Hunt prend l’enquête très à cœur et reste déterminé à trouver la vérité, quitte à sacrifier les liens avec son fils qu’il ne voit jamais.
Dans cette quête désespérée, Johnny et Hunt rencontrent de multiples obstacles : pour l’un, son nouveau beau-père et pour l’autre, sa hiérarchie.
L’auteur prend du temps à camper le décor, ce que j’ai trouvé parfois un peu long. Mais l’enquête est relancée quand une seconde fillette disparaît, relançant ainsi paradoxalement l’espoir pour Johnny.
Au final, malgré quelques longueurs, le dénouement s’accélère et s’il n’est pas très original, je dois reconnaître que je n’y avais pas pensé.


Lu en : 6 jours.

« Le vent t’emportera » de Jean-Marc Souvira

Résumé :

En pleine canicule, en août 2003, les cadavres de trois femmes sont retrouvés affreusement mutilés à Paris.
A peine remis de sa dernière enquête, le commissaire Mistral mène l’enquête avec son équipe. Celle-ci se complexifie alors que les policiers se rendent compte que les meurtres sont en tous points similaires à trois autres commis dans l’Oise, mais pour lesquels l’auteur a déjà été arrêté.





Mon avis :

J’avais gardé de très bons souvenirs du premier roman de Jean-Marc Souvira, « Le magicien », j’étais donc très contente de retrouver le commissaire Mistral dans une seconde enquête qui m’a également beaucoup plu.
Une grande partie du livre, surtout au début, est axée sur le meurtrier, un peu au détriment de l’enquête. Le talent de l’auteur tient à ce que l’on pense avoir identifié ce meurtrier jusqu’au moment où le doute s’installe.
Ce livre est très agréable à lire car la dose d’action est bien présente, les personnages ne sont pas particulièrement attachants, mais ils sont bien construits.
L’auteur connaît le milieu, ce qui rend la lecture d’autant plus intéressante.
Par moments, ce livre m’a rappelé Crimes de Seine, de Danielle Thiéry, qui elle aussi connaît le milieu et a accordé beaucoup d’importance au contexte de la crue de la Seine. Ici, Jean-Marc Souvira a pris comme décor la canicule de 2003.
J’espère lire prochainement la suite des enquêtes du commissaire Mistral, si suite il y a, ce que je souhaite.


Lu en : 3 jours.

mardi 20 janvier 2015

« Sa vie dans les yeux d’une poupée » de Ingrid Desjours

Résumé :

Depuis le grave accident qui a coûté la vie de son épouse et qui l’a handicapé, le capitaine Marc Percolès est sur les nerfs. Amené à croiser la route de la douce Barbara dans le cadre d’une enquête, celle qu’il soupçonnait au début va lui faire revoir sa position.







Mon avis :

Il est des livres qui, une fois commencés, ne se lâchent plus. « Sa vie dans les yeux d’une poupée » en fait partie.
Le style d’écriture est très agréable, très fluide, réaliste. Les personnages sont bien creusés, durs, complexes et très attachants. Certains passages du livre sont crus et difficiles à lire, l’auteur appuie là où ça fait mal.
L’aspect psychologique des personnages est vraiment intéressant à lire. L’enquête est haletante et même si l’on croit démêler certains fils, la fin n’en est pas moins très surprenante.
Ingrid Desjours réussit là un thriller psychologique de très grande qualité, qui peut marquer les esprits.


Lu en : 1 jour.

dimanche 18 janvier 2015

« Coup de rouge en Touraine » de Robert Reumont

Résumé :

Le docteur Hubert Bréhémont est retrouvé assassiné, à la surprise générale. Cet homme apprécié de tous, amateur de vins, menait une vie paisible en Touraine. Le commissaire Boistôt mène l’enquête, aidé par une jeune et jolie stagiaire, Wyvine Denier. Il lui fait découvrir le métier mais aussi les plaisirs du bon vin.






Mon avis :

Je découvre avec plaisir un auteur belge que je ne connaissais pas du tout, Robert Reumont. « Coup de rouge en Touraine » n’est pas son premier roman. Il s’agit d’un polar dont l’enquête est plutôt banale, mais l’auteur accorde une grande importance à l’univers du vin. C’est assurément ce qui distingue ce livre d’un autre polar.
Le personnage principal de « Coup de rouge en Touraine » est le commissaire Placide Boistôt, grand amateur de vin et adepte des citations de Rabelais. Il mène l’enquête à sa manière, assisté d’une stagiaire, Wyvine Denier qui, sous des aspects superficiels, permet néanmoins à l’intrigue d’avancer avec intelligence.
J’ai eu un peu de mal au début à m’adapter au style d’écriture très original, mais au bout de quelques pages, ce fut un vrai plaisir.
Les personnages sont très attachants. Les descriptions de la Touraine m’ont enthousiasmée et m’ont donné envie d’y passer un week-end gastronomique.
J’ai trouvé que l’auteur avait beaucoup de talent et je lirai avec grand plaisir la suite des aventures du commissaire Boistôt et de Wyvine.


Lu en : 5 jours.

« L’homme d’à côté » de Mary Higgins Clark

Résumé :

August Mensch est un voisin dangereux. Bien que timide et effacé, il va faire la rencontre de la jolie Bree Matthews, sa voisine, dans des circonstances qu’elle ne pourra pas oublier.








Mon avis :

Ce livre est constitué d’une nouvelle qui se lit à une vitesse fulgurante.
L’intrigue est aussitôt mise en place qu’elle se termine. Malgré tout, l’auteur prend le temps de développer la psychologie du personnage principal, August Mensch, homme à l’enfance perturbée. Dans ces 78 pages, il existe tout de même du suspense, ce que j’ai apprécié.
Globalement, le moment de lecture est plaisant, sans être inoubliable.


Lu en : 1 jour.

« Force majeure » de CJ Box

Résumé :

Nate Romanowski, maître fauconnier et ami de longue date du garde-chasse Joe Pickett, est en danger. Son passé le rattrape. Celui qui le traque est prêt à tout pour le tuer. Déterminé à l’abattre, il ne recule devant rien et n’hésitera pas à s’en prendre à la famille de son ami.







Mon avis :

Une fois n’est pas coutume ; dans cette douzième enquête du garde-chasse Joe Pickett, CJ Box donne un coup de projecteur à Nate Romanowski. Ce personnage rencontré dans plusieurs romans précédents est un maître fauconnier très solitaire, au passé mystérieux. Ami de Joe Pickett, il en est curieusement très différent mais lui a toujours été fidèle.
La quasi-totalité du roman se déroule selon le point de vue de Nate dont nous apprenons beaucoup d’éléments sur son passé longtemps tenu secret.
Personnage éminemment solitaire, déterminé et très courageux, il devient attachant au fur et à mesure que l’on en sait plus sur lui.
Comme d’habitude, CJ Box parvient à décrire avec brio l’environnement du Wyoming en plein hiver, où se déroule une enquête pas comme les autres.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui s’apprécie d’autant plus en ayant lu les précédentes enquêtes de Joe Pickett.
Par ailleurs, c’est avec beaucoup de fierté que je vous annonce une grande nouvelle : Destination polar figure en 4ème de couverture de ce livre :



Lu en : 6 jours.

samedi 17 janvier 2015

« 400 coups de ciseaux » de Thierry Jonquet

Résumé :

Ce recueil de nouvelles aborde le monde des sans-abris, une expérience médicale qui tourne mal, met en scène une femme qui engage un tueur pour tuer son mari qui l’a rendue dépendante à l’alcool, et bien d’autres thèmes de la vie.







Mon avis :

Ce recueil de 20 nouvelles publiées dans différents journaux débute par une sorte de biographie de l’auteur. Cette description est intéressante dans la mesure où ayant exercé divers métiers dans le secteur hospitalier ou encore l’enseignement, Thierry Jonquet a une approche réaliste des thèmes sur lesquels il écrit.
Les nouvelles sont très différentes les unes des autres, ma préférence se porte sur celle qui porte le titre du recueil.
Si les sujets sont différents, j’ai trouvé que la qualité était différente d’une nouvelle à l’autre.
Les nouvelles se lisent globalement bien, mais très peu m’ont marquée. Je suis un peu déçue par ce recueil.


Lu en : 4 jours.

« Traces » de François Boulay

Résumé :

Lorenz Vallero sème la terreur en Italie où il assassine des femmes et des hommes de manière particulièrement cruelle, sans être démasqué. Mais plusieurs personnes le soupçonnent, notamment la journaliste Cynthia Grubner, qui en fait le combat de sa vie.






Mon avis :

J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre qui met en scène un psychopathe sur plusieurs années, qui persécute son épouse et son entourage.
La construction du roman est originale, tout comme le traitement du scénario très noir et qui comporte une bonne dose de suspense.
Le style de l’auteur est très agréable à lire car très fluide.
J’ai beaucoup apprécié que le roman se déroule en Italie, plus particulièrement en Toscane. J’ai aimé ce voyage, certes un peu sanglant.
Je ne suis pas étonnée que ce roman ait remporté le prix Quais du polar 2007, récompense amplement méritée.


Lu en : 2 jours.

« Le duel » de Arnaldur Indridason

Résumé :

Pendant l’été 1972, le championnat du monde d’échecs opposant l’américain Fischer au russe Spassky passionne le monde, y compris les islandais puisque ce championnat se déroule à Reykjavik. Au même moment, un jeune homme est poignardé dans une salle de cinéma alors qu’il enregistrait le film sur son magnétophone, lequel a disparu.
La commissaire Marion Briem doit faire équipe avec Albert, son collègue, pour retrouver la trace des spectateurs et remonter la piste du tueur.




Mon avis :

Arnaldur Indridason est un auteur qui confirme son talent à chaque livre qu’il écrit. Délaissant son personnage récurrent, Erlendur, il met en lumière la commissaire Marion Briem, qui deviendra le mentor d’Erlendur.
Ce personnage n’a pas grand-chose d’attachant et d’humain. Arnaldur Indridason aime mélanger les époques et à ce titre, dévoile l’enfance de Marion. Excellente enquêtrice, elle a toutefois du mal à travailler en équipe.
Elle mène pourtant avec brio cette enquête qui nous plonge dans l’Islande des années 70. Le contexte politique est bien abordé et se trouve profondément lié à cette enquête intéressante.
Une lecture attentive est nécessaire pour bien appréhender l’avancement de l’intrigue.
Le livre est de grande qualité.


Lu en : 7 jours.