dimanche 21 septembre 2014

« La bête de miséricorde » de Fredric Brown

Résumé :

Kurt Stiffler est retrouvé mort d’une balle dans la nuque, dans le jardin de John Medley, un vieux garçon. Frank Ramos et Fern Cahan mènent l’enquête. Si Frank est persuadé que John Medley a tué Stiffler, son coéquipier pense au contraire qu’il s’agit d’un suicide, puisque Stiffler avait causé la mort de sa femme et de ses trois enfants deux semaines plus tôt.






Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce roman noir que j’ai trouvé particulièrement bien écrit et dont j’ai apprécié la structure.
En effet, chaque chapitre est consacré au point de vue de l’un des personnages, qu’il s’agisse des enquêteurs comme de leur chef ou de l’épouse de Frank Ramos.
Cela permet d’aboutir à des personnages bien construits et assez bien travaillés. Le tout forme un ensemble très cohérent, sans aucune redondance.
Comme l’indique la préface rédigée par le traducteur, le texte de Brown n’a pas vieilli, ce qui rend la lecture extrêmement agréable et fluide.
Le raisonnement des enquêteurs est intéressant à suivre et la fin du livre intelligente.


Lu en : 1 jour.

« Ta carrière est fi-nie ! » de Zoé Shepard

Résumé :

Zoé Shepard retrouve son poste dans sa mairie, après avoir passé un an à aider à la construction d’une école au Sénégal.
Peu de changements ont eu lieu, puisqu’à son grand désespoir, le maire a été réélu. Sa hiérarchie n’est pas très heureuse de son retour et peu à peu, le peu de dossiers qu’elle gérait lui échappe.






Mon avis :

La suite d’ « Absolument dé-bor-dée ! » m’a un peu moins fait rire que le premier ouvrage de Zoé Shepard, mais j’ai tout de même beaucoup aimé lire les aventures professionnelles de cet auteur.
Elle continue de dénoncer, avec peut-être un peu plus de gravité, la gabegie, le népotisme, les réunions inutiles et l’incompétence de ses interlocuteurs qui règnent dans cette importante mairie.
Plus grave encore, elle évoque sa mise au placard pour avoir tenté de dénoncer des illégalités commises et le peu de soutien (hormis syndical) dont elle bénéficie.
J’ai remarqué certaines redondances de style avec le premier opus que je venais de lire. Cette suite est néanmoins très intéressante à lire et le ton est toujours aussi grinçant.


Lu en : 2 jours.

« Absolument dé-bor-dée ! » de Zoé Shepard

Résumé :

Zoé Shepard est administratrice territoriale dans une mairie de province où le personnel fait ses 35 heures en… un mois. Entourée de chefs incompétents, d’élus incultes et de collègues plus portés sur leurs pauses que sur leurs dossiers, elle nous fait partager son quotidien.







Mon avis :

J’ai mis plusieurs années avant de me décider à lire ce livre, car j’avais beaucoup de préjugés, craignant que le message de l’auteur soit de généraliser et d’assimiler la fonction publique à un espace où s’épanouissent les poils dans la main.
J’ai finalement choisi de lire cet ouvrage et je ne le regrette pas du tout.
En effet, j’ai énormément ri en suivant les aventures quotidiennes de cette jeune femme dont le mordant, l’ironie et la lucidité sont ses atouts incontestables.
Avec un humour cynique et grinçant, Zoé Shepard nous fait découvrir le fonctionnement de sa mairie et c’est tellement aberrant que c’en est très drôle.
Je ne connais pas la part de fiction dans ce récit, j’espère juste qu’elle est grande.
En tout cas, fiction ou non, le plaisir de lecture est quant à lui bien réel.


Lu en : 1 jour.

« 404 not found » de Hervé Decca

Résumé :

Déborah Brahmi, une adolescente de 15 ans plutôt difficile, disparaît de la cité Presov. L’équipe de Stephan Arénas enquête sur cette disparition qui ne surprend pas grand-monde. Les policiers sont amenés à découvrir le quotidien de ces jeunes qui tentent par tous les moyens d’échapper à l’école.






Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce livre dont le réalisme est percutant, ce qui est, à mon sens, sa plus grande qualité (et pas des moindres).
Avec franchise et simplicité, l’auteur dépeint le quotidien dans un commissariat et dans un collège qui sent le vécu. Certains passages sont révoltants et l’on ne peut qu’espérer que cela soit une fiction.
Le style de l’auteur est agréable. Les chapitres sont courts et s’enchaînent bien.
Le roman n’est pas centré sur l’enquête uniquement puisque la psychologie des personnages est abordée, ou en tout cas leur vision de leur quotidien et les aspirations qu’ils peuvent avoir.
Par contre, je n’ai pas compris l’intérêt de falsifier le nom des lieux, si ce n’est la volonté d’éviter de stigmatiser certaines communes, pourquoi pas. Mais cela enlève un réalisme que j’appréciais.


Lu en : 2 jours.

« La femme que j’aimais » de Franck Hériot

Résumé :

Antoine Jolimai mène une vie paisible, avec sa femme et ses deux garçons. La famille décide de partir en week-end à Paris. Antoine se réveille un matin à l’hôtel. Sa femme est morte étranglée à ses côtés et il n’y a aucune trace de ses enfants.
L’enquête est vite menée. Antoine est le coupable idéal. Il est donc condamné, mais rien n’entame sa détermination à prouver son innocence et à retrouver ses enfants, surtout lorsqu’il peut profiter d’une évasion et que certaines personnes doutent de sa culpabilité.



Mon avis :

J’ai adoré ce thriller dont le rythme est haletant et l’enquête passionnante.
Pour un premier roman, Franck Hériot a fait très fort. L’action est bien présente, sans être excessive. J’avais deviné le rôle de certains personnages mais les pages se tournent tellement vite que mon plaisir de lecture n’a pas été gâché.
« La femme que j’aimais » représente très bien le type de livre que j’aime. Outre l’enquête, captivante, j’ai apprécié le fait qu’une partie de l’action se déroule à la Rochelle car l’environnement est si bien décrit que j’ai presque envie d’y partir en week-end.
Je lirai avec plaisir d’autres romans de cet auteur très prometteur.


Lu en : 2 jours.

« Tu n’as pas tellement changé » de Marc Lambron

Résumé :

Le frère cadet de l’auteur est mort du sida à à peine 34 ans. Marc Lambron nous parle de lui.









Mon avis :

Avec tact et retenue, l’auteur aborde le thème du deuil d’un frère, sans tomber ni dans la répétition, ni dans le pathos.
Il ne retrace pas la vie de son frère, mais il traite de la manière dont celui-ci a géré l’annonce de sa maladie, alors qu’il n’était âgé que de 26 ans, et comment il s’est battu pour vivre sa trop courte vie.
Ce livre fait beaucoup réfléchir sur l’existence, sur les priorités que nous fixons et sur les problèmes que nous rencontrons.
A ce titre, j’ai trouvé cette phrase assez intéressante : « Il y a un psychologisme contemporain, rechigneur et dégoûté, féminin et déprimé, qui est le propre des peuples ayant oublié la faim ».
L’auteur évoque également sa propre difficulté à gérer la mort annoncée de ce frère qu’il a trop peu connu. Sa colère est latente mais jamais exprimée violemment, les mots sont bien choisis.
Il s’agit là d’un bel hommage à son frère disparu.


Lu en : 1 jour.

« Le bal des débris » de Thierry Jonquet

Résumé :

Frédo aurait voulu mener une carrière de gangster. Au lieu de cela, il pousse des chariots dans un hôpital. Sa vie peu palpitante prend une autre tournure lorsqu’il fait la rencontre de Lepointre, un patient au passé original. Ils décident de faire équipe et de subtiliser les diamants d’une riche patiente de l’hôpital, dont la chambre est bien gardée.






Mon avis :

Encore une fois, j’ai lu avec beaucoup de plaisir un roman de Thierry Jonquet. Avec beaucoup d’humour, l’auteur parvient à construire une intrigue simple mais très efficace. Je me suis surprise à vouloir trouver une astuce en même temps que Frédo et Lepointre pour qu’ils parviennent à leur objectif.
L’éventail des personnages constitué par les patients de l’hôpital est varié et dépeint avec humour et humanité.
Le moment de lecture est court, chaque passage se savoure.


Lu en : 2 jours.

« La disparue de Noël » de Anne Perry

Résumé :

Lors d’une réception donnée à l’époque victorienne, les invités d’Omegus Jones découvrent le suicide d’une future fiancée, suite à une réflexion d’une convive, Isobel Alvie. Celle-ci est condamnée à remettre une lettre à la mère de la jeune femme. Isobel doit traverser l’Ecosse pour rencontrer cette femme et lui expliquer le rôle qu’elle a joué dans le décès de sa fille. Pour affronter cette épreuve, elle peut compter sur le soutien sans faille de son amie, Lady Vespasia.




Mon avis :

Ce roman se lit vite. Son scénario est assez original, puisque si enquête il y a, elle est résolue uniquement par les pensées et les réflexions du personnage principal, laquelle parvient à résoudre une énigme au cours d’un périple en Ecosse.
Cet ouvrage se lit plutôt bien. Anne Perry décrit avec un style moderne une époque victorienne qui pourrait, de prime abord, ne pas attirer le lecteur. La qualité d’écriture de l’auteur est réelle.


Lu en : 1 jour.

samedi 13 septembre 2014

« Tu es le mal » de Roberto Costantini

Résumé :

En juillet 1982, en pleine finale de la coupe du monde de football, Elisa Sordi, jeune employée du cardinal Alessandrini, disparaît. Son corps est retrouvé mutilé. Michele Balistreri, jeune policier, ne parvient pas à élucider l’enquête.
En juillet 2006, pendant la finale du Mondial, la mère d’Elisa se suicide. Ce drame réveille l’enquête sur la mort d’Elisa. Mais en vingt-quatre ans, Balistreri a beaucoup changé.




Mon avis :

J’ai énormément apprécié cet excellent roman de Roberto Costantini pour de nombreuses raisons.
Tout d’abord, les premières pages nous emmènent en plein cœur de Rome, vivre la dolce vita avec un personnage, Michele Balistreri, qui profite de la vie et des femmes.
L’évolution de ce personnage en deux décennies est très importante, à tel point que l’on se demande si c’est bien le même puisque Balistreri devient alcoolique, malade, dépressif et célibataire endurci. Mais il a gagné en maturité, en réflexion et en sagesse et éprouve une certaine indulgence envers les jeunes membres de son équipe pleins de fougue.
La galerie de personnages qui composent la trame de l’histoire est très vaste. C’est pourquoi une lecture attentive et concentrée de ce roman est nécessaire, afin de bien profiter de sa grande qualité.
L’enquête est intéressante, elle est richement construite. Je craignais par moments une complexité liée à des trafics plus ou moins économiques et/ou politiques mais ces craintes se sont révélées sans objet.
J’ai beaucoup aimé par ailleurs les éléments de contexte politique, liés à l’intégration des Roms. Sans trop en faire, l’auteur aborde une question sensible en toute franchise.
« Tu es le mal » est un excellent roman. Il s’agit du premier ouvrage de Roberto Costantini. Je ne peux que reconnaître sa réussite totale.


Lu en : 5 jours.

mercredi 10 septembre 2014

« Un plat qui se mange froid » de Anne Perry

Résumé :

En 1792, à Paris, règne la Terreur. Camille travaille au service de Madame de Staël. Elle confie pour une nuit son nourrisson à une amie, Sophie, mais celui-ci décède. Camille se laisse convaincre par son autre amie Thérèse que si Sophie n’avait pas passé la nuit avec son amant, son bébé serait encore en vie.






Mon avis :

Ce très court roman est très bien écrit, le style est particulièrement fluide.
L’auteur accorde une grande place à l’Histoire et à la description du contexte politique de l’époque, au détriment du polar.
Le livre a pour thème la vengeance et tout au long des pages, le lecteur s’interroge sur les modalités de la vengeance de Camille. Le dénouement, auquel un amateur de polar aura songé, n’arrive que dans les dernières lignes de l’ouvrage.
Le moment de lecture est plutôt agréable, mais trop court pour être inoubliable.


Lu en : 1 jour.

mardi 9 septembre 2014

« Au secours ! Un ours est en train de me manger ! » de Mykle Hansen

Résumé :

Marvin Pushkin est un manager détestable et détesté. Au cours d’un week-end dans une forêt avec son équipe, alors qu’il veut changer une roue, il se retrouve coincé sous son Range Rover. Un ours commence à lui dévorer le pied. D’un optimisme artificiel, grâce aux puissants analgésiques qu’il ingurgite, Marv imagine sa vie lorsqu’il aura gagné son procès avec Range Rover.





Mon avis :

Ce roman qui se veut humoristique et cynique ne m’a pas particulièrement intéressée.
Certes, la caricature du personnage que représente Marvin est tellement extrême qu’elle en est drôle, mais j’ai trouvé qu’il n’y avait pas vraiment d’histoire ni d’intérêt.
La fin réhausse le niveau du livre.
Je dois toutefois reconnaître que cet ouvrage se lit facilement et qu’il est loin d’être mal écrit.


Lu en : 2 jours.

« Nuits noires » de Brigitte Aubert

Résumé :

Au sein de ce recueil de 12 nouvelles, « Rigor mortis » nous emmène à la poursuite de l’homme qui fait disparaître des étudiantes sous son parquet.
Dans « Juliette », une enfant prend à la lettre le souhait de sa mère de mourir.
Dans « Loup, loup y es-tu ? », Sophie a rendez-vous avec un prince non charmant.





Mon avis :

J’ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles, variées, noires, glauques et surprenantes. Je me souviendrai particulièrement de « Rigor mortis », peut-être parce que c’est la plus longue du recueil et la plus tordue. En tout cas, son dénouement est génial.
Les autres nouvelles sont aussi globalement très bonnes.
J’aime beaucoup le style de l’auteur et sa qualité d’écriture.
Un vrai bon moment de lecture.


Lu en : 1 jour.

« Robe de marié » de Pierre Lemaitre

Résumé :

La vie de Sophie a basculé peu à peu lorsqu’elle s’est aperçue qu’elle était folle et qu’elle tuait son entourage, sans s’en souvenir. Contrainte de fuir son passé, elle décide de changer d’identité et de se marier avec un homme rencontré dans une agence matrimoniale, Frantz. Mais ce n’est pas certain que ce soit sa meilleure décision car contrairement à ce que Sophie pense, Frantz la connaît très bien.





Mon avis :

J’ai globalement bien aimé cet ouvrage de Pierre Lemaitre, même si je pense que ce n’est pas le meilleur (ma préférence va incontestablement à la trilogie Verhoeven).
La construction se veut originale ; le livre est divisé en plusieurs parties, chacune étant abordée selon le point de vue de Sophie, de Frantz ou d’un tiers.
Il y a assez peu de suspense car les ficelles sont visibles, mais la dose de rebondissements est quand même bien présente, bien que certaines scènes manquent un peu de crédibilité.
Pierre Lemaitre accorde une grande place à la manipulation psychologique, ce qui est très plaisant.
Le livre est bien écrit. La lecture est fluide et rapide.


Lu en : 2 jours.

dimanche 7 septembre 2014

« Tout cela n’a rien à voir avec moi » de Monica Sabolo

Résumé :

Le chagrin d’amour est disséqué sous toutes ses coutures dans cet ouvrage.










Mon avis :

Monica Sabolo a remporté le Prix de Flore 2013 avec ce livre, qui n’est pas à proprement parler un roman.
L’auteur examine avec un microscope la naissance d’un chagrin d’amour, étudié à travers le prisme de sa propre histoire et enfance. Grande originalité, l’auteur ponctue son étude de photographies, de schémas, de reproductions de SMS etc… ce qui donne un caractère très moderne à son style d’écriture.
Malgré tout, j’ai trouvé ce livre un peu creux et sans grand intérêt. Je m’attendais à quelque chose de plus humoristique ou de plus cynique, en tout cas avec un peu plus de caractère.


Lu en : 1 jour.

« Dossier 64 » de Jussi Adler Olsen

Résumé :

Carl Morck et ses assistants, Assad et Rose, forment le département V, chargé d’investiguer sur d’anciennes enquêtes non résolues à ce jour. Le trio enquête sur d’anciennes disparitions de personnes qui auraient toutes un lien avec l’île de Sprogø, où étaient internées de force et stérilisées des femmes, sous la direction du cruel docteur Wad. Parmi ses victimes, se trouve Nete Hermansen, bien décidée à se venger de l’histoire qui lui a été volée.




Mon avis :

Il s’agit là de la quatrième enquête du département V et c’est sûrement la meilleure.
La construction du scénario est excellente, scénario d’autant plus intéressant qu’il aborde une question douloureuse dans le passé danois ; celle de cette île où étaient torturées des femmes jugées indignes de se reproduire. Si dès le départ, le lecteur connaît dans les grandes lignes le dénouement, Jussi Adler Olsen parvient à un dénouement plein d’action et de surprises. De plus, le passé du coupable est si richement décrit que les pages se tournent toutes seules.
L’auteur accorde une place importante à Assad, réfugié syrien et assistant de Carl Morck. Le passé d’Assad est très mystérieux, le suspense reste entier sur ce personnage. Il est dommage que l’on n’en sache pas un peu plus sur Rose, légèrement en retrait dans cet opus, mais l’auteur ne pouvait pas non plus développer le passé de chacun des personnages, au risque d’alourdir le déroulement de l’histoire.
L’écriture de Jussi Adler Olsen ne cesse de se perfectionner. Un exemple de cette écriture que j’aime tant : « La vie commune est l’interaction entre les êtres humains qui offre le plus de moyens de sanction ».


Lu en : 4 jours.

vendredi 5 septembre 2014

« L’enfant aux cailloux » de Sophie Loubière

Résumé :

Madame Préau est une ancienne directrice d’école à la retraite. Elle mène une vie tout à fait banale. Lorsque de nouveaux voisins s’installent dans la maison d’à côté, elle se rend compte que parmi les trois enfants, l’un d’entre eux semble victime de maltraitance. Elle alerte les services sociaux et la police, mais personne ne la croit : ce petit garçon n’existe pas.




Mon avis :

J’ai lu ce roman d’une traite ; le style d’écriture est fluide. J’ai remarqué que l’auteur cherchait à perdre son lecteur en utilisant des tournures telles que « L’homme… » pour, dans la phrase d’après, nommer ce personnage récurrent du roman. Je n’ai pas très bien saisi l’intérêt de cette façon de faire, mais cela n’entache pas du tout la qualité du roman.
Au fur et à mesure que les pages se tournent, le lecteur ne cesse de s’interroger sur cette fameuse Madame Préau dont le personnage cristallise toutes les questions : a-t-elle toute sa tête ? Quel est son passé ?
Je m’attendais à ce qu’elle mène une enquête, façon Jane Marple, mais ce n’est pas vraiment le cas. Pourtant, le suspense augmente au fil des pages, surtout dans les dernières.
Le moment de lecture est bon, je pense lire avec plaisir d’autres romans de Sophie Loubière.

Lu en : 1 jour.

jeudi 4 septembre 2014

« Apprendre à finir » de Laurent Mauvignier

Résumé :

Il trompe sa femme avec une voisine. Lorsqu’il rejoint sa maîtresse, il a un grave accident qui le paralyse et le condamne à vivre avec son épouse, laquelle croit encore à son couple.








Mon avis :

Construit comme un monologue, ce roman se place du point de vue de l’épouse trompée, épouse qui refuse de voir la réalité et est persuadée que son entêtement à s’occuper de son mari paralysé sera récompensé par la reconstruction de son couple. Or, les sentiments ne sont pas liés à un quelconque mérite et l’on assiste, tout au long du livre, à une amorce de prise de conscience de la narratrice.
Le style d’écriture est assez particulier dans la mesure où les phrases sont longues, presque sans ponctuation. Il faut presque prendre son souffle avant d’entamer la lecture du livre.
Je n’ai pas beaucoup apprécié ce livre, je ne suis pas une adepte de cet auteur.


Lu en : 1 jour.

« 1275 ares » de Pascale Fonteneau

Résumé :

Un couple se sépare. L’homme quitte le domicile conjugal, est hébergé par un ami, lequel lui trouve un appartement dans un immeuble au voisinage étrange. Au sein de ce voisinage, une superbe voisine, qui finit assassinée.








Mon avis :

La construction de ce roman n’est pas linéaire, puisque l’auteur distille peu à peu des éléments du récit et termine la boucle dans les dernières pages du livre.
Le scénario n’est pas particulièrement original.
Le livre se lit vite et bien, car il est très court, mais je n’ai pas été très surprise par le final.
Rien d’exceptionnel à mon avis dans ce roman noir.


Lu en : 1 jour.

mercredi 3 septembre 2014

« Le rhume du pingouin » de Michaël Mention

Résumé :

Eric Blakeley est en mal d’inspiration pour écrire son troisième roman. Et pour cause, il est perturbé dans son sommeil par un cauchemar qui se termine par un cri. Contraint de dormir pour retrouver la paix, il se doit d’enquêter sur le crime de son rêve.







Mon avis :

Le scénario de ce livre est très original et les chapitres mettant en scène les personnages du rêve d’Eric sont très imaginatifs. Ce ne sont pourtant pas les passages que j’ai préférés, j’ai trouvé qu’ils n’étaient pas très réalistes (c’est le propre des rêves, évidemment).
Je n’ai pas beaucoup accroché avec ce roman, par contre, j’ai beaucoup apprécié la fin qui tombe comme un couperet. Rien que pour cela, je ne regrette pas la lecture de ce livre, lequel se lit très vite et très bien.


Lu en : 1 jour.

« Mon frère est parti ce matin… » de Marcus Malte

Résumé :

Le 1er septembre 1972, dans un petit village de Saône-et-Loire, Charles B., 51 ans, décide de se retirer du monde et de s’enfermer chez lui. Ravitaillé par ses voisins, cet amateur de fait divers défraie la chronique pendant de nombreuses années. La France entière s’interroge sur ses motivations.






Mon avis :

Ce livre de Marcus Malte est aussi court que son message est fort ; l’auteur dénonce en effet l’emballement médiatique pour des évènements de grande banalité qui, pourtant, attisent la curiosité d’un village, puis d’une région, puis d’un pays.
Je dois reconnaître que je me suis laissée prendre au jeu, attendant avec impatience de connaître les raisons qui ont poussé Charles B. à prendre une retraite plutôt extrême.
Le moment de lecture est loin d’être désagréable. Il ne faut simplement pas espérer lire un polar, ce qui était mon cas à la lecture du titre.


Lu en : 1 jour.

« Cadres noirs » de Pierre Lemaitre

Résumé :

Alain Delambre est un ancien cadre. Au chômage, il peine à retrouver du travail. Aussi, lorsqu’il est sélectionné pour un emploi, il est prêt à tout pour décrocher le poste, notamment à participer à un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages, à s’éloigner de sa femme et de ses filles, à trahir ceux qui l’aiment et à utiliser toute forme de violence.






Mon avis :

Cette lecture est très différente des romans que j’ai lus de Pierre Lemaitre.
L’écriture de l’auteur est particulièrement juste lorsqu’il décrit le chômage, les conséquences psychologiques pour le personnage principal et son entourage, les difficultés rencontrées et le sentiment d’humiliation ressenti.
Il m’a paru toutefois difficile de m’attacher à lui dans la mesure où les choix qu’il fait m’ont semblé immoraux ou illégaux. Mais je dois reconnaître qu’étant confronté à des dilemmes insolubles, sa situation n’en est que plus dure.
La construction du roman est originale : en trois parties, le narrateur n’est pas toujours le même.
J’ai apprécié que l’auteur aille si loin dans l’histoire, ce à quoi je ne m’attendais pas. En effet, sans en dévoiler trop, le roman ne s’arrête pas à la fin de la prise d’otages. Pierre Lemaitre va vraiment au bout de la démarche initiée par son personnage.
Je regrette simplement le manque de suspense que j’avais beaucoup apprécié dans la trilogie du commandant Verhoeven.


Lu en : 4 jours.