mardi 29 juillet 2014

« Un petit jouet mécanique » de Marie Neuser

Résumé :

Anna passe son été dans la maison familiale en Corse. L’adolescente se sent seule et s’ennuie, jusqu’au jour où sa sœur aînée, Hélène, rejoint la famille avec sa petite fille Léa. Anna soupçonne des comportements très curieux d’Hélène envers Léa. Se fait-elle des illusions ou ses soupçons sont-ils justifiés ?





Mon avis :

Après « Je tue les enfants français dans les jardins » dont l’action se déroulait dans un collège, Marie Neuser nous emmène en Corse, où une adolescente un peu rebelle, Anna, passe ses vacances en famille et s’ennuie profondément.
L’auteur parvient avec brio à faire ressentir cette lassitude ainsi que les tourments d’Anna.
L’histoire démarre lentement, peut-être pour mieux établir ce climat d’ennui, jusqu’à ce qu’arrive cette grande sœur à la fois admirée et détestée.
Il n’y a pas d’enquête à proprement parler, simplement une tension latente et des questions sans réponse qui s’accumulent, pour laisser planer un doute jusqu’à la fin.
L’intrigue est originale et assez noire.
Le style est plus travaillé que dans le premier ouvrage de l’auteur. La relation complexe entre les deux sœurs donne à réfléchir, de même que le regard que portent sur elle les parents d’Anna.
Le moment de lecture est bon et donne bien envie de louer une villa en Corse…


Lu en : 1 jour.

« Je tue il… » de Didier Daeninckx

Résumé :

René Trager, écrivain célèbre, décide de s’installer en Nouvelle-Calédonie en 1945. Il se marie avec Viviane, une jeune Caldoche, à qui il fait lire ses proses. Le passé de René commence à resurgir lorsqu’il est reconnu sur l’île.







Mon avis :

Ce court polar est le premier ouvrage de Dider Daeninckx que je lis.
Bien écrit, avec une intrigue plutôt originale et surprenante, il permet de passer un moment de lecture très agréable.
Le personnage de Viviane a des réactions assez étonnantes.
Inspiré d’une histoire qui est réellement arrivée à l’auteur, le livre se termine par la postface de Jean-Bernard Pouy qui informe le lecteur d’anecdotes croustillantes.


Lu en : 2 jours.

dimanche 27 juillet 2014

« Travail soigné » de Pierre Lemaitre

Résumé :

Le commandant Camille Verhoeven mène une enquête particulièrement sensible, sur les traces d’un tueur en série qui reproduit des meurtres atroces figurant dans la littérature policière. Prêt à prendre des risques importants, le commandant Verhoeven va devoir s’appuyer sur son équipe et redoubler de vigilance.






Mon avis :

Le début de ce thriller ne m’a pas vraiment captivée, je n’arrivais pas à m’intégrer complètement dans l’histoire mais au fur et à mesure, je dois reconnaître que le rythme s’accélère, le suspense grandit, pour aboutir à un final haletant. J’ai rarement lu une fin de livre avec autant d’empressement. J’avais vu venir l’essentiel de la fin, mais pas l’intégralité.
Le personnage de Camille Verhoeven est très particulier. L’auteur donne envie de le suivre dans ses aventures. L’équipe de ce policier hors norme est intéressante et même attachante.
Pierre Lemaitre maîtrise complètement les rouages du très bon thriller. Cela ne peut que me donner envie de lire la suite.


Lu en : 7 jours.

vendredi 25 juillet 2014

« Le lien » de Laurent Mauvignier

Résumé :

Elle croit qu’il est parti pour se sentir plus libre. Il pense la retrouver parce qu’elle est malade. Leurs retrouvailles leur permettent d’exprimer leurs regrets, leurs espoirs et leurs envies.








Mon avis :

« Le lien » est le troisième roman que je lis de Laurent Mauvignier. Je pensais au départ que le livre serait assez niais, les dialogues de couple étant assez improbables. La fin du livre est allée en s’améliorant, mais je ne peux pas dire avoir passé un moment de lecture inoubliable.
Mon manque de connaissances en littérature m’a certainement conduit à passer à côté de ce roman dont les critiques ne sont en général pas mauvaises.
Je crois décidément que je préfère la littérature policière…


Lu en : 1 jour.

« Séquestrée » de Chevy Stevens

Résumé :

Annie O’Sullivan est agent immobilier. Lors d’une visite, elle se fait enlever par un homme qui la séquestre dans une cabane, au milieu des bois. Elle parvient à s’échapper mais le retour à la vie est plus difficile que prévu.








Mon avis :

J’ai été bluffée par ce thriller oppressant et d’une noirceur que je n’attendais pas. Certes, le sujet n’est pas particulièrement gai (comment se reconstruire après avoir vécu un an de tortures), mais il est traité d’une telle manière que l’on en vient à souffrir en même temps qu’Annie.
Les violences psychologiques sont d’une réalité incroyable. La difficile reconstruction de la victime est bien amenée.
Non seulement le retour à la vie d’Annie est dure psychologiquement, mais l’auteur nous emmène dans une enquête à suspense, puisqu’après le temps des retrouvailles, se pose la question du mobile de l’enlèvement d’Annie.
Le livre est construit de telle sorte que les chapitres alternent entre description des tortures et séances chez la psychiatre. C’est original.
Le moment de lecture m’a laissé un sentiment de noirceur et presque de tristesse. C’est un très très bon thriller.


Lu en : 4 jours.

« Yeruldelgger » de Ian Manook

Résumé :

En Mongolie, Yeruldelgger est un inspecteur aux méthodes bien à lui, surtout depuis qu’il a perdu sa petite fille et que sa femme a plongé dans une tristesse infinie. Il doit enquêter sur le meurtre d’une fillette dont le squelette a été retrouvé et en parallèle sur le meurtre atroce de trois individus chinois. Yeruldelgger va mettre à profit les techniques d’investigation modernes et les traditions pour résoudre ces affaires et essayer de trouver la paix.




Mon avis :

J’avais lu et entendu beaucoup de bien de ce livre assez imposant et je dois avouer qu’exceptionnellement, j’ai eu du mal à me faire un avis sur le sujet. Il m’a fallu plusieurs jours pour me décider à savoir ce que j’en pensais.
Il y a beaucoup d’action, de rythme, de rebondissements, une enquête pas trop mal menée, mais également des descriptions de paysages qui m’ont donné envie de découvrir la Mongolie, ce que j’ai beaucoup apprécié.
Malgré tout, je n’ai pas été complètement convaincue par ce livre, dans la mesure où j’ai trouvé que l’alliance entre tradition et modernité était un peu caricaturale ; mélanger les Iphone et les moines Shaolin est un cocktail assez particulier.
Le personnage de Yeruldelgger m’a semblé exagéré et lorsqu’il tombe dans la violence, j’ai ressenti un peu de déception, j’espérais plus de subtilité.
Il semblerait que ce livre soit le premier de la série. Je lirai quand même la suite, si suite il y a, par curiosité et pour voir évoluer ce curieux personnage, somme toute assez noir.
Une chose est sûre : mon prochain voyage insolite se déroulera dans une yourte !


Lu en : 5 jours.

lundi 14 juillet 2014

« La faux soyeuse » d’Eric Maravélias

Résumé :

Franck a sombré dans l’enfer de la drogue. Entre souvenirs et quotidien, il narre son histoire, faite de magouilles, braquages, trahisons et amours.









Mon avis :

Ce premier roman d’Eric Maravélias est d’une justesse incroyable. Très noir, avec quasiment aucune trace d’humour, il plonge le lecteur dans l’enfer de l’addiction et du manque.
Le style d’écriture est travaillé, sans être à aucun moment pompeux. Il n’y a pas vraiment d’intrigue, le fil de l’histoire tient plutôt à la déchéance du personnage principal que l’on suit.
Si je devais résumer ce roman en un mot, je choisirais : « réalisme ». Bien qu’il s’agisse d’une fiction, l’auteur reconnaît avoir connu ce monde si particulier de l’intérieur.

J’avais assisté à une table ronde à laquelle participait Eric Maravélias à Quais du polar et j’avais trouvé que l’auteur n’était pas bien bavard et apparaissait très différent des autres participants. En lisant son livre, j’ai compris pourquoi. C’est un vrai fossé qui sépare son univers des autres.

Je ne dirais pas que le moment de lecture était bon ou agréable, car c’était très noir. Mais la qualité est indéniable. Il vaut mieux d’ailleurs le lire d’une traite, pour bien s’en imprégner.
Je suis curieuse de voir ce que donnerait un autre roman de l’auteur. Pas sûr qu’il fasse aussi bien, tellement ce livre sonne vrai.


Lu en : 5 jours.

samedi 12 juillet 2014

« La mort des bois » de Brigitte Aubert

Résumé :

Suite à un attentat terroriste, Elise Andrioli est devenue tétraplégique, muette et aveugle. Contrainte de vivre dans un fauteuil roulant, sa vie commence à changer lorsqu’elle est abordée dans un parking par Virginie, une petite fille qui lui raconte avoir assisté à des meurtres d’enfants. D’abord incrédule, Elise finit par mener sa petite enquête et se trouve vite menacée.






Mon avis :

Le résumé de ce livre m’a tout d’abord beaucoup intriguée : comment une femme muette et aveugle pourrait-elle résoudre une enquête ?
Les deux premiers tiers du livre m’ont captivée : aucune idée du tueur qui s’en prend aux petits garçons d’une région, beaucoup de frustration ressentie car le lecteur a autant envie qu’Elise d’avancer, de comprendre, de poser des questions, sans pouvoir le faire.
Comme le livre est bien écrit, dans un style simple et efficace, les pages se tournent rapidement.
Je suis par contre un peu déçue par le dernier tiers du roman, où j’ai trouvé que tout finissait par s’embrouiller. Elise se pose beaucoup de questions, il y a trop d’interrogations et cela m’a semblé confus.
Le moment de lecture reste agréable, mais la fin m’a un peu moins satisfaite. Je lirai quand même la suite : « La mort des neiges ».


Lu en : 4 jours.

vendredi 4 juillet 2014

« Le dernier tigre rouge » de Jérémie Guez

Résumé :

Traumatisé par la mort de sa femme, Charles Bareuil décide de partir pour l’Indochine avec la Légion étrangère. Au cours des combats, il s’aperçoit qu’un tireur d’élite servirait peut-être contre son camp. Charles décide d’y voir plus clair.







Mon avis :

Jérémie Guez ne fait que confirmer son grand talent d’écriture avec ce roman, très différent des précédents.
J’ai beaucoup apprécié les deux premières parties du livre. Bien que je ne sois pas adepte des romans se déroulant en période de guerre, l’auteur a su instaurer suffisamment de rythme et d’action pour que je ne m’ennuie pas. Le personnage de Charles Bareuil a du caractère, chose que j’apprécie.
J’ai un peu moins aimé la dernière partie, un peu confuse à mon sens. Je m’attendais à ce que l’auteur développe un peu l’aspect polar des premières parties, ce qui n’a pas été le cas.
Malgré tout, il s’agit d’un roman de qualité. J’aurai plaisir à lire les futurs opus de Jérémie Guez.


Lu en : 9 jours.