samedi 22 février 2014

« Hanna était seule à la maison » de Carin Gerhardsen

Résumé :

Le corps d’une adolescente étranglée est découvert sur un ferry. En même temps, Petra Westman, inspectrice, découvre au milieu de buissons un nourrisson proche de la mort et le cadavre d’une femme.
L’équipe du commissaire Sjöberg doit faire vite avant que la presse ne s’empare des affaires.
Au même moment, la petite Hanna est seule chez elle. Sa mère vient de partir promener son petit frère malade et son père est au Japon. Elle s’ennuie et commence à trouver le temps long.


Mon avis :

Ce roman est le deuxième de la série des Conny Sjöberg et si j’avais déjà beaucoup aimé La maison en pain d’épices, je préfère de loin celui-ci. Les personnages sont déjà posés dans le premier roman, ce qui permet de lancer le deuxième tout de suite dans les enquêtes.
Sans temps mort, celles-ci sont bien rythmées, sans pour autant qu’il y ait trop d’action. Intéressantes, elles font s’interroger le lecteur en même temps que les enquêteurs.
Carin Gerhardsen réussit à introduire du suspense, surtout dans les passages où Hanna est seule chez elle et attend désespérément de l’aide.
Certains chapitres sont dérangeants vu les thèmes abordés, notamment celui de la pédophilie. A ce titre, le premier chapitre est terrifiant et l’on ne peut que compatir avec l’un des personnages, prisonnier psychologiquement de son foyer familial et de son histoire.
Dans La maison en pain d’épices, une histoire parallèle faisait intervenir Petra. Cette histoire continue lentement. Le commissaire Conny Sjöberg est recentré dans son rôle de personnage principal tout en n’étant pas le personnage exclusif du roman.
Carin Gerhardsen présente une Suède loin du cliché parfait que l’on peut s’imaginer. J’aime beaucoup.


Lu en : 5 jours.

dimanche 16 février 2014

« Baby leg » de Brian Evenson

Résumé :

Kraus se réveille un matin dans une cabane au milieu de la forêt, amputé d’une main. Ses rêves sont hantés par une femme qui tient une hache et qui a une jambe de bébé. Parvenant à s’échapper, il atteint une station-service où une affiche indique qu’il est recherché.







Mon avis :

Le seul intérêt de ce livre est qu’il ne comporte que 99 pages et qu’il se lit donc à une vitesse quasi-fulgurante.
La 4ème de couverture était plutôt alléchante, le contenu l’a beaucoup moins été.
Les chapitres oscillent entre rêve et réalité, sans que je ne sois parvenue à démêler le vrai du faux.
Au final, mes interrogations du début restent entières. Dommage, il y avait pourtant un bon scénario de départ.


Lu en : 1 jour.

« Du bois pour les cercueils » de Claude Ragon

Résumé :

Le directeur d’une usine traitant du bois est retrouvé mort dans son atelier, alors qu’il est enfermé de l’intérieur. Les gendarmes sont sur la piste de l’accident, mais ils reçoivent l’aide du commissaire Gradenne et du jeune lieutenant Bruchet, qui penchent plutôt pour la thèse du meurtre. D’autant plus que la victime n’était pas particulièrement appréciée de son entourage professionnel. L’enquête est menée au fin fond du Jura. Le jeune Bruchet parviendra-t-il à faire ses preuves ?




Mon avis :

Ce roman a remporté le Prix du Quai des Orfèvres en 2011.
Il est assez original dans la mesure où le lieu où se déroule l’action, une usine traitant le bois, est inédit.
L’auteur n’est pas spécialiste du fonctionnement de l’institution judiciaire et policière, d’où un certain étonnement au départ lorsque l’on constate que police et gendarmerie travaillent main dans la main, sans rapport de forces. Cette marque de naïveté me paraît assez étonnante au regard du fait que ce roman a été primé par un jury de spécialistes, particulièrement indulgent. C’est cette candeur dans le récit qui rend le scénario moins crédible et moins réaliste.
Ces bémols étant mis à part, l’enquête contient tout ce qu’il faut pour en faire un polar qui se lit vite et bien, avec malgré tout un peu de suspense et de rebondissements dans ce qui s’annonçait comme étant peut-être un peu lisse.


Lu en : 2 jours.

« Un long moment de silence » de Paul Colize

Résumé :

D’un côté, Stanislas part à la recherche de l’histoire de son père, tué dans un attentat au Caire en 1954.
D’un autre côté, Nathan, rescapé des camps, intègre une organisation chargée d’éliminer les nazis qui n’ont pas été condamnés.







Mon avis :

Je découvre Paul Colize avec ce roman qui, malgré l’intitulé de thriller sur la couverture, n’en est pas un et c’est vrai qu’il s’agit d’une belle découverte.
Sans partager l’enthousiasme de beaucoup de lecteurs qui l’ont qualifié de chef-d’œuvre, je dois reconnaître que la qualité d’écriture est indéniable. Chaque mot est savamment utilisé, donnant ainsi une fluidité dans la lecture particulièrement agréable.
Je n’ai par contre pas ressenti beaucoup d’émotions et les personnages ne m’ont pas touchée.
Le scénario est intéressant. Dès le départ, on se doute que les deux histoires vont se rejoindre et l’on suit avec intérêt la quête de Stanislas, tout en suivant la construction de la vie de Nathan. Il ne faut pas, à mon sens, rechercher de suspense dans ce livre, l’intérêt se situe autre part.
Un long moment de silence représente un vrai roman sur la construction personnelle et sur l’influence qu’a l’Histoire sur la vie d’une famille. Du haut de gamme.


Lu en : 6 jours.

« Ombre japonaise » de Viviane Moore

Résumé :

Erwan est un photographe installé au Japon. Il croise la route d’une femme tatouée qui l’envoûte complètement. Parti à sa recherche, il se trouve mêlé à une série d’attentats et à un déploiement de violence qui risque de se retourner contre lui.







Mon avis :

Ce roman noir a quelques allures de thriller. Pour les lecteurs amateurs du Japon, le cadre est parfait. Le scénario fait référence à l’histoire du pays et notamment aux irradiés, aux « vierges de la bombe A » et aux yakuza.
Il s’agit d’un roman dont le scénario est assez peu réaliste, à l’image des personnages et des retournements de situation. L’intervention d’enquêteurs japonais ancre un peu plus le roman dans la réalité.
Au final, un moment de lecture rapide mais sans grand intérêt.


Lu en : 1 jour.

« Le serment des limbes » de Jean-Christophe Grangé

Résumé :

Mathieu Durey travaille à la brigade criminelle. Son meilleur ami, Luc, vient de se suicider et est dans le coma. Mathieu a du mal à croire au suicide. Aussi, il décide de reprendre l’enquête que menait Luc sur une série de meurtres où des cadavres sont retrouvés à différents stades de décomposition.






Mon avis :

Il s’agit du deuxième roman de Jean-Christophe Grangé que je lis, après Les rivières pourpres, et sans surprise, cet auteur a indéniablement un grand talent.
Le style est précis, rien n’est laissé au hasard. La lecture doit donc être minutieuse et attentive pour en profiter pleinement et boucler la boucle au final.
Les descriptions précises des voyages (Italie, Pologne, Jura…) permettent de bien rentrer dans l’histoire et de visualiser les scènes, ce que j’ai beaucoup apprécié.
Le personnage principal est assez curieux : un flic épris de religion. Si j’ai trouvé cela assez peu crédible au départ, mes premières impressions ont fini par s’estomper.
Quant à l’enquête, elle est bien rythmée, bien menée et intéressante.


Lu en : 8 jours.

dimanche 2 février 2014

« Au pays des ombres » de Gilbert Gallerne

Résumé :

Lorsque le cadavre d’un garagiste receleur est découvert devant la maison de vacances du policier Vincent Brémont, avec son adresse dans la poche, il n’en faut pas moins pour que celui-ci soit accusé du meurtre. Devenu alcoolique suite au suicide inexpliqué de sa femme, seul à élever sa fille, ne pouvant compter que sur son ami et mentor flic, Michel, Vincent s’enfuie afin de prouver son innocence. Persuadé qu’il existe un lien entre la mort de son épouse et celle du voyou, il mène une enquête solitaire pour chasser ses démons et retrouver celui qui l’a plongé dans l’enfer.



Mon avis :

L’histoire de cette machination n’est finalement pas très originale et plutôt simplement construite mais elle se lit très bien et très vite.
Les personnages manquent sinon de crédibilité, du moins de réalisme dans leurs réactions et décisions, ce qui contraste avec les autres romans primés, marqués par leur rigueur et leur précision.
Il m’a semblé étonnant que ce roman ait reçu le Prix du Quai des Orfèvres 2010, mais il représente malgré tout un bon moment de lecture.


Lu en : 3 jours.

« Après la fin » de Barbara Abel

Résumé :

Tiphaine et Sylvain élèvent Milo depuis le décès de ses parents et de leur fils Maxime. Mais en moins de dix ans, depuis les drames qui se sont rapidement succédé, leur couple va de moins en moins bien. L’emménagement de leur nouvelle voisine, Nora, dans la maison où le père de Milo s’est suicidé, va raviver les blessures antérieures.






Mon avis :

Suite et fin de l’excellent Derrière la haine. Nous retrouvons les survivants de ce thriller. Quelques années ont passé et le traumatisme est pourtant toujours bien tenace. On a comme l’impression que le temps s’est arrêté et que les seuls souvenirs remontent à la mort des parents de Milo et du fils de Tiphaine et Maxime.
Les nouveaux personnages qui entrent en scène ne sont pas assez fouillés et pas assez forts pour prendre une part active à l’action.
Le roman se lit vite, un peu trop vite, il aurait été peut-être préférable de creuser un peu plus la psychologie des personnages, d’instaurer plus de rebondissements, pour faire durer l’intrigue.
D’un niveau en-dessous de Derrière la haine, l’auteur a manqué le coche. Il est vrai qu’il est difficile d’écrire la suite d’un thriller aussi palpitant.


Lu en : 4 jours.

« Délivrance » de Jussi Adler Olsen

Résumé :

Un message dans une bouteille jetée à la mer est retrouvé en Ecosse. Difficile à déchiffrer, il semble bien pourtant qu’il s’agisse d’un appel au secours lancé il y a plusieurs années par un jeune danois enlevé avec son frère. Carl Morck, Assad et Rose, ses deux assistants du département V, prennent ce message très au sérieux et essaient de remonter la piste, laquelle est encore malheureusement d’actualité.





Mon avis :

Encore un très bon roman de Jussi Adler Olsen, le troisième des enquêtes du département V.
Très bien écrit, cet opus permet d’en savoir un peu plus sur les membres du département V chargé de reprendre des affaires non résolues.
L’enquête est intéressante, les rebondissements restent réalistes et faciles à suivre. Une bonne dose d’action permet de bien rythmer l’intrigue.
Une originalité par rapport aux deux premiers romans (Miséricorde et Profanation) : l’enquête passée se prolonge en fait dans le présent.
Je ne regrette décidément pas d’avoir découvert cet auteur (à Quais du Polar).


Lu en : 8 jours.

« La maison en pain d’épices » de Carin Gerhardsen

Résumé :

Plusieurs meurtres particulièrement violents endeuillent la Suède. Les victimes ont un point commun : elles ont toutes 44 ans. De plus, le souffre-douleur de leur classe, Thomas Karlsson, est aperçu à chaque fois près des victimes avant leur mort. Mais Thomas s’obstine à clamer son innocence. Conny Sjöberg et son équipe mènent l’enquête. Difficile de se concentrer pour Petra, inspectrice, qui pense s’être fait agresser par un homme. Difficile également pour elle de retrouver la mémoire et les souvenirs de la soirée passée avec lui.



Mon avis :

Ce roman est le premier de la trilogie des enquêtes du commissaire Conny Sjöberg.
L’intrigue a du mal à se mettre en place car l’auteur prend du temps à poser les personnages et le contexte, éléments qui seront très certainement utiles pour la suite de la trilogie.
Dès le départ, le lecteur croit connaître l’identité du coupable tout en sachant que ce serait bien trop simple. Et effectivement, la vérité n’est pas aussi facile à découvrir.
J’ai trouvé qu’il y avait finalement peu de place pour l’enquête et que les talents des enquêteurs n’étaient pas véritablement exploités. Les faits se déroulent et se suivent, sans qu’il n’y ait l’empreinte des policiers.
L’histoire parallèle de Petra est presque plus intéressante que l’intrigue principale, à tel point que je me suis demandé si l’héroïne n’était pas plutôt Petra.
J’ai hâte de lire la suite qui me semble prometteuse.


Lu en : 3 jours.