dimanche 26 janvier 2014

« Compulsion » de Keith Ablow

Résumé :

Darwin Bishop est un milliardaire à qui tout réussit. Dur en affaires, il l’est aussi au sein de son foyer. Le jour où l’une de ses filles jumelles de cinq mois est assassinée dans sa résidence secondaire, son fils adoptif, Billy, est accusé du meurtre. Curieusement, Darwin ne fait pas grand-chose pour le défendre. Le chef de la police locale, North Anderson, convaincu de l’innocence de Billy, fait alors appel au psychiatre Franck Clevenger pour enquêter sur cette affaire.




Mon avis :

Ce thriller est l’un des premiers de la série des Frank Clevenger, série qu’il est préférable de lire dans l’ordre, contrairement à ce que j’ai fait.
Sans être sensationnel, il se lit bien, l’enquête est bien menée et reste intéressante. Quelques passages au début du livre sont un peu scolaires ; l’auteur étant psychiatre, il explique certaines données dans son domaine de prédilection sur un ton légèrement docte. Mais ces passages sont tout à fait résiduels par rapport au reste du livre.
Le personnage du docteur Clevenger n’est pour le moment pas très attachant, il le deviendra dans d’autres thrillers. Mais l’on devine qu’il est tourmenté et que ses démons vont le poursuivre.


Lu en : 5 jours.

« Purgatoire des innocents » de Karine Giébel

Résumé :

Raphaël est un braqueur expérimenté. Lorsqu’il entraîne son jeune frère William et deux complices dans le braquage d’une bijouterie place Vendôme, il ne s’attend pas à ce qu’il tourne mal et que son frère soit blessé. Il s’attend encore moins à être séquestré par Sandra, une étrange et charmante vétérinaire supposée soigner William. Les voici tous en enfer. Une seule question : jusqu’où seront-ils capables d’aller pour survivre ?





Mon avis :

Sans surprise, Karine Giébel signe là un excellent thriller où la violence est très présente.
Très bien écrit, comme d’habitude, certaines scènes sont presque insoutenables. L’auteur parvient à faire rentrer le lecteur dans l’histoire, au point de vouloir encourager les victimes qui, au départ, sont pourtant loin d’être des enfants de chœur.
Le roman fait s’interroger sur les notions de culpabilité et de victime. Le personnage de Sandra en est l’exemple type. Sans dévoiler toute l’histoire, l’auteur joue constamment sur l’ambiguïté de celle qui au départ est une victime pour devenir ensuite bourreau sans pour autant se départir de son statut de victime.
La tension psychologique est également prégnante ; le lien entre les deux frères est très fort, aussi fort que les violences qu’ils subissent à cause de chacun d’entre eux.
La qualité de ce roman est vraiment très grande. J’aime beaucoup.


Lu en : 3 jours.

« 22/11/63 » de Stephen King

Résumé :

Jake Epping mène une paisible vie de professeur d’anglais dans un lycée américain. Lorsque le restaurateur chez qui il dîne tous les jours lui annonce qu’il va bientôt mourir et qu’il a une mission à lui confier, Jake hésite. Il finit par accepter cette étrange proposition de voyager dans le temps et de revenir à l’année 1958. Son objectif : empêcher l’assassinat du président Kennedy. Le parcours de Jake est dès lors semé d’embûches.





Mon avis :

Déception n’est pas un terme assez fort pour exprimer ce que je ressens après avoir lu ce qui était présenté par un nombre impressionnant de lecteurs comme un des plus grands chef-d’œuvre littéraire de ces dernières années.
La longueur du livre et de certains chapitres le rend interminable (plus de 900 pages). L’action n’est présente qu’à la fin du roman et c’est seulement dans les 200 dernières pages que je ne me suis pas ennuyée.
Je dois toutefois reconnaître que Stephen King réussit, avec beaucoup de talent, à reconstruire l’univers des années 60. Il permet aussi de s'interroger sur ce que l'on changerait si nous avions la possibilité de remonter le temps.
Mais cette qualité dans l’écriture ne suffit pas pour, d’après moi, en faire un chef-d’œuvre.


Lu en : 8 jours.

« Les souris valseuses » de Ange Bastiani

Résumé :

Barbara est une jeune femme qui gagne sa vie en recevant des hommes chez elle. Lorsqu’elle découvre le cadavre d’un homme dans son appartement, elle n’a qu’une idée en tête : appeler son oncle à l’aide. Celui-ci arrive et le voilà embarqué dans une curieuse histoire où se mêlent argent, pouvoir et chantage. Sa nièce n’est peut-être pas celle qu’il croit être.





Mon avis :

Ce roman noir date de 1961 et l’écriture est pourtant assez moderne. Les férus d’argot sauront l’apprécier. Il s’agit d’un roman assez court qui comporte une bonne dose d’action. Il vaut mieux être bien attentif au déroulement des évènements et aux personnages pour bien comprendre les enjeux et la fin du livre.
Le seul bémol concerne l’édition du livre ; il n’y a pas de retour à la ligne. Les retours sont matérialisés par des croix entre les phrases, lesquelles ont donc une apparence très condensée. Cela gâche quelque peu le moment de lecture.


Lu en : 2 jours.

samedi 4 janvier 2014

« La fin de l’innocence » de Megan Abbott

Résumé :

Lizzie et sa voisine Evie, treize ans, sont comme deux sœurs. Elles vivent dans l’ombre de Dusty, la grande sœur d’Evie, et ont une admiration sans bornes pour M. Verver, le père d’Evie et Dusty. Mais un jour, Evie disparaît. Elle lance les policiers sur la piste de son voisin mais découvre peu à peu qu’Evie et elle s’étaient éloignées depuis quelques temps et qu’elle ignore certaines choses chez sa meilleure amie.





Mon avis :

Je n’ai pas accroché avec ce roman noir psychologique. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Le narrateur est cette jeune fille de treize ans amie de la disparue mais elle manque de crédibilité et ses réflexions sont un peu dérangeantes lorsqu’elle évoque le père de son amie.
L’histoire avance lentement, il n’y a pas d’enquête puisque le roman est centré sur les pensées d’adolescentes confrontées pour la première fois à ce qui pourrait être de l’amour.
J’ai eu également du mal à déterminer l’époque de l’histoire, qui se situe dans les années 80.
Cela dit, cette lecture change des autres romans de Megan Abbott qui a l’habitude de situer son action dans les années 40 en s’inspirant de faits réels.


Lu en : 4 jours.

mercredi 1 janvier 2014

« Laura de Rimini » de Carlo Lucarelli

Résumé :

Laura n’aime pas les polars. Et pourtant, lorsqu’elle échange son sac à dos par erreur avec un sac rempli de cocaïne, sa vie se transforme en véritable polar au cours duquel elle est traquée, chassée, frappée et trompée par des dealers, des policiers et des mafieux.






Mon avis :

Les aventures de Laura sont agréables à suivre dans ce polar vivant, un peu burlesque, digne d’un film de Tarantino.
Bien que le roman soit court, le personnage de Laura est attachant et l’on se prend vite dans le jeu de cette jeune fille, étudiante sérieuse, qui se retrouve poursuivie par des mafieux, pas si antipathiques que cela, à cause d’un sac malencontreusement échangé et pourtant très recherché.
Un moment de lecture très sympathique.


Lu en : 3 jours.

« Illustre inconnu » de Barbara Abel

Résumé :

Lors du décès du célèbre acteur Pierre Vasseur, Violette apprend qu’il est son père. Stupéfaite, l’adolescente décide d’intégrer la vie de la famille Vasseur, afin de compenser le temps perdu. Mais la famille Vasseur ne l’entend pas de cette oreille. Et surtout pas la jolie veuve Leïla, habituée à tout diriger d’une main de fer.






Mon avis :

Encore un très très bon thriller psychologique de Barbara Abel. Le scénario est original et les personnages très réalistes.
L’écriture est de qualité, le roman se lit vite et il y a suffisamment de suspense pour avoir envie de dévorer ce livre alors qu’il n’y a pas d’enquête.
Barbara Abel a vraiment un style percutant auquel j’accroche beaucoup.
Comme pour les autres thrillers que j’ai lus d’elle, la fin est toutefois un peu décevante. Mais il est difficile d’avoir un dénouement aussi fort que le début de l’intrigue.


Lu en : 2 jours.