lundi 30 juin 2014

« Intrusion » d’Elena Sender

Résumé :

Cyrille Blake a tout pour réussir : une situation professionnelle brillante, un mari pressenti pour le prix Nobel qui l’adore, il lui manque une chose : retrouver la mémoire d’évènements qui se sont produits dans son passé et dont elle n’a plus aucun souvenir. Elle ne se souvient plus notamment de Julien, son étrange patient qui affirme pourtant bien la connaître. Armée de son courage, elle va tenter de découvrir et d’assumer ses actes.





Mon avis :

Je découvre Elena Sender avec son premier roman et je dois reconnaître que j’ai été très agréablement surprise par ce thriller très bien documenté, dont l’intrigue tient bien la route.
Les références scientifiques sont relativement accessibles et l’auteur a réalisé un réel effort de vulgarisation des connaissances.
L’intrigue est intéressante. Une bonne partie de l’histoire se déroule en Thaïlande, là aussi, la documentation est bien présente.
Je craignais que l’auteur ne tombe dans le travers d’avoir une héroïne super intelligente, super belle et super drôle, mais là encore, Elena Sender sait rendre attachant ce personnage principal qui se cherche et qui doute.
Les personnages secondaires sont aussi attachants.
L’histoire comporte un rythme assez soutenu, une bonne dose d’action grâce à laquelle le roman est captivant.
J’ai hâte de lire un second livre de cet auteur.


Lu en : 3 jours.

« Nickel blues » de Nadine Monfils

Résumé :

Alors que Ralph et Tony, deux frères ados, ont bien profité de leurs vacances à la maison, ils doivent maintenant la ranger. Vu l’étendue des dégâts, ils décident de kidnapper une jeune femme pour faire le ménage. Mais leur victime ne l’entend pas forcément de cette oreille.







Mon avis :

Un scénario comme d’habitude original, des dialogues savoureux, des personnages déjantés, des passages un peu violents, en bref, un roman très sympathique à lire, avec un vrai fil conducteur.
L’idée de départ est intéressante. J’aurais imaginé que l’auteur passe plus de temps à raconter la scène de kidnapping, mais nous passons vite à autre chose et finalement, ce n’est pas plus mal.
Pour les amateurs des romans de Nadine Monfils, « Nickel blues » est dans la lignée des précédents.


Lu en : 2 jours.

dimanche 29 juin 2014

« Calibre » de Ken Bruen

Résumé :

Un homme obsédé par « Le démon dans ma peau » décide d’éliminer, en plein cœur de Londres, toutes les personnes qui font preuve d’incivilité et de grossièreté. Enhardi par sa mission, il écrit à la police afin que ses actes soient bel et bien reconnus. Mais le sergent Brant ne l’entend pas comme cela.






Mon avis :

Quel plaisir de retrouver le sergent Brant et l’inspecteur Roberts dans cette enquête.
Ken Bruen a l’intelligence d’accorder un peu plus d’importance aux personnages secondaires qui composent la brigade de Brant et Roberts : Falls, McDonald ou encore Porter. Ces personnages donnent particulièrement envie d’intégrer cette brigade haute en couleurs et profondément humaine.
L’enquête est simple, efficace. Le style de l’auteur est toujours aussi bon, peut-être un peu moins cynique que dans la série mettant en scène Jack Taylor, mais tout de même noir et drôle.
J’adore.


Lu en : 1 jour.

« Fleur de cimetière » de David Bell

Résumé :

La fille de Tom et Abby Stuart, Caitlin, disparaît à l’âge de 12 ans. Le couple vit cette épreuve très différemment. Lorsque Caitlin réapparaît 4 ans plus tard, ce qui devrait être une joie immense est en réalité très étrange. Caitlin est sale, calme et refuse de témoigner contre celui qui l’a enlevée. Son père ne peut se résoudre à ne pas comprendre ce qui s’est passé et décide alors de découvrir par lui-même les raisons du comportement de sa fille.



Mon avis :

« Fleur de cimetière » est un roman composé de trois parties dont la qualité est assez inégale.
La première partie traite de la manière dont vivent les parents de Caitlin son absence. J’ai plus accroché avec le père qu’avec Abby, la mère, qui a réussi à m’énerver par un détachement que je ne peux pas comprendre, à moins que cela ne soit une manière de surmonter l’épreuve ( ?). Les autres parties du roman font intervenir Caitlin comme personnage actif du récit.
Il n’est pas évident de décrire comment des parents peuvent vivre dans l’attente du retour de leur fille et admettre que son retour est difficilement gérable pour un couple me semble plutôt courageux.
J’ai néanmoins regretté des longueurs dans la première partie, puisque la lecture du résumé permet de savoir, d’ores et déjà, que l’adolescente disparue va revenir. Je n’ai donc pas trouvé cette partie très utile.
J’ai également déploré des passages et répliques très puritains et moralisateurs, rendant le récit moins réaliste que ce que j’espérais.
Je n’ai pas trouvé que les personnages féminins du roman étaient très attachants. A la rigueur, j’ai préféré Tom, le père, qui m’a semblé plus humain, avec ses qualités et ses défauts.
Malgré tout, le scénario est très original et le livre étant bien écrit, il se lit vite et permet de passer un moment de lecture qui n’est pas désagréable, sans être toutefois inoubliable.


Lu en : 3 jours.

« Hématome » de Maud Mayeras

Résumé :

Emma se réveille dans une chambre d’hôpital après avoir été sauvagement agressée avec son compagnon, Karter, qui veille à ses côtés. Elle ne se souvient plus de son passé et essaye de le reconstituer peu à peu.








Mon avis :

« Hématome » est le premier roman écrit par Maud Mayeras.
D’une grande noirceur, ce thriller comporte des passages d’une violence terrible, notamment au début, lorsque l’agression du personnage principal est abordée. Heureusement que cette violence se calme après, la souffrance d’Emma m’a particulièrement touchée.
Le thème de l’amnésie m’a rappelé le roman de SJ Watson « Avant d’aller dormir ». Le traitement est bien sûr différent, mais comme je l’avais lu avant « Hématome », je n’ai pas trouvé le scénario très original. Il n’en reste pas moins très bien conçu.
Le lecteur ne peut qu’avoir de l’empathie pour Emma, souffrir avec elle et partager cette envie de connaître son passé.
« Hématome » est vraiment un très bon roman.


Lu en : 2 jours.

« Maîtres du jeu » de Karine Giébel

Résumé :

« Maîtres du jeu » est un recueil de deux nouvelles.
La première nouvelle, « Post mortem », permet de suivre la star de cinéma Morage Agostini, qui a reçu une maison en Ardèche en héritage d’un de ses admirateurs qui vient de décéder.
La seconde nouvelle, « J’aime votre peur », met en scène une prise d’otages menée par un meurtrier échappé d’un asile psychiatrique.





Mon avis :

Les deux nouvelles de ce recueil sont très courtes et très agréables à lire.
J’ai beaucoup apprécié la première qui traite du thème de la vengeance et dont le dénouement est très cruel.
Le final de la seconde m’a un peu moins plu, je l’ai trouvé un peu niais, ce qui est très étonnant car ce n’est pas du tout le style de Karine Giébel. J’ai par contre beaucoup aimé l’intrigue, les questions que le lecteur se pose et le rythme de l’histoire.
J’aurais été curieuse de voir ce que ces deux nouvelles auraient donné dans un roman. Sûrement du très bon.


Lu en : 1 jour.

« Le confident » d’Hélène Grémillon

Résumé :

Juste après le décès de sa mère, Camille reçoit un étrange courrier, qu’elle pense d’abord destiné à une autre personne. Elle s’aperçoit qu’elle est pourtant le bon destinataire et découvre peu à peu les secrets de sa famille.








Mon avis :

J’avais lu et entendu beaucoup de bien de ce roman, qui n'est pas un polar et qui a obtenu plusieurs prix littéraires. Ma satisfaction n’est pas à la hauteur de mes attentes mais j’ai néanmoins apprécié ce livre, dont la construction est originale.
En effet, les secrets de famille de Camille sont peu à peu dévoilés selon le point de vue de chaque intervenant, sous forme épistolaire.
Il y a beaucoup d’amour dans ce roman, sur fond de seconde guerre mondiale. De l’action bien dosée permet de rythmer le récit et les personnages, dont les choix peuvent être parfois critiqués, sont très humains et attachants.
Le roman se lit vite et est agréable.


Lu en : 2 jours.

samedi 28 juin 2014

« Fils de Sam » de Michaël Mention

Résumé :

Pendant l’été 1977, un tueur assassine des jeunes gens à New York avec un revolver. La police est impuissante face à celui qui s’identifie auprès des médias comme étant le fils de Sam.








Mon avis :

Michaël Mention retrace avec brio ce que New York a vécu alors que sévissait le tueur en série, David Berkowitz.
Ce livre est à la fois un document et un thriller. Très bien documenté, avec des photos, des extraits de coupures de presse, il se lit très vite avec beaucoup de plaisir. Il est prenant, passionnant et permet de passer un moment de lecture original, vu sa construction, et excellent.
Cet auteur a été récompensé par le grand prix du roman noir français du festival international de Beaune en 2013 pour le roman « Sale temps pour le pays », que j’ai hâte de découvrir.


Lu en : 2 jours.

« La petite fêlée aux allumettes » de Nadine Monfils

Résumé :

Nake est une adolescente qui a le curieux don, depuis le décès de sa grand-mère, de prédire l’avenir lorsqu’elle craque une allumette. C’est lorsqu’elle s’aperçoit que les meurtres qu’elle voit sont vraiment commis, qu’elle part à la recherche de son père et fait la rencontre d’un curieux locataire. L’inspecteur Cooper et son collègue Michou mènent l’enquête et croisent la route de Mémé Cornemuse, qui décide de participer à la recherche du tueur.





Mon avis :

Dans cette deuxième aventure de Mémé Cornemuse, Nadine Monfils a plutôt centré l’histoire sur Nake, jeune fille qui parvient à prédire des meurtres en craquant une allumette. L’auteur associe Mémé Cornemuse à l’histoire au bout d’un certain nombre de pages et relie deux intrigues avec tact pour aboutir à un final étonnant et plein d’action.
L’univers de Nake et de Mémé Cornemuse est toujours aussi déjanté et original. Les personnages sont hauts en couleurs. On adore ou on déteste. Moi, j’adore.
Une petite phrase de Mémé Cornemuse que j’aime bien : « Et si Dieu avait bon cœur, il protègerait les alcoolos et empêcherait qu’ils aient des accidents. Voilà ».


Lu en : 2 jours.

vendredi 27 juin 2014

« Vent froid » de CJ Box

Résumé :

Joe Pickett, garde-chasse, et Missy, sa belle-mère, se détestent cordialement. Elle le considère comme un raté et lui comme une personne hautaine, superficielle et méprisante. Aussi, lorsque Missy est accusée du meurtre atroce de son énième mari, Joe Pickett n’est pas particulièrement bouleversé. Mais pour sa femme et ses filles, il va tenter de démêler le vrai du faux dans ce qui s’annonce comme un procès joué d’avance.




Mon avis :

Dans cette onzième aventure de Joe Pickett, CJ Box amène un peu plus de noirceur et de violence par rapport à d’autres romans. En témoigne d’ailleurs la fin du livre que j’ai trouvée très surprenante.
L’intrigue est très familiale puisque l’auteur accorde plus d’importance à la belle-mère de Joe, à son passé et à ses aspirations. Il n’est pas inintéressant d’en apprendre plus sur ce personnage antipathique mais récurrent. L’enquête menée par Joe et par les services de police est plutôt originale et agréable à suivre.
Le personnage de Joe se situe dans la lignée des précédents romans. Il parvient à être attachant, bien qu’il soit parfois un peu couard dans ses propos.
Les descriptions du Wyoming donnent toujours cette envie de voyager.
Ma résolution pour 2014 de me procurer un Stetson, des bottes de cow-boy et une chemise à carreaux est toujours d’actualité !


Lu en : 7 jours.

samedi 14 juin 2014

« Dans la rue j’entends les sirènes » de Adrian McKinty

Résumé :

Le torse d’un homme est retrouvé dans une valise. Un tatouage permet à l’inspecteur Sean Duffy de remonter la piste menant à l’identité du tueur, mais cette piste, semée d’embûches, amène son lot de violence.








Mon avis :

« Dans la rue j’entends les sirènes » est la suite de « Une terre si froide » que j’avais déjà bien apprécié.
Avec cette suite des enquêtes de Sean Duffy, Adrian McKinty m’a convaincue de tout son talent.
La qualité d’écriture est indéniable, le style un peu plus simple que dans son roman précédent. Le personnage principal est bien campé, ce qui permet de rentrer facilement dans l’enquête et de s’attacher à cet inspecteur profondément humain.
Par certains moments, j’ai cru lire du Ken Bruen (LA référence selon moi).
L’enquête est assez classique, le roman se lit moins pour elle que pour Sean Duffy, sa mélancolie, son entêtement, son courage et son humanité dans un contexte de violence dans la société irlandaise des années 80.
« Dans la rue j’entends les sirènes » est un très très bon roman.


Lu en : 3 jours.

dimanche 8 juin 2014

« L’homme aux papillons » de David Moitet

Résumé :

Alex Ablance est un jeune commandant affecté à la brigade criminelle. Il est appelé sur les lieux d’un crime où une enveloppe avec son nom est retrouvée. Commence alors une chasse à l’homme pour Alex qui part sur les traces de son passé, alors qu’il devient le suspect de l’affaire. Cerné par son entourage, ignorant à qui il peut faire confiance, la vie parfaite d’Alex Ablance bascule.





Mon avis :

Je découvre cet auteur avec un roman captivant, centré sur une enquête policière qui tourne elle-même autour du personnage principal, le commandant Alex Ablance.
Je n’ai pas été très touchée par les personnages mais j’ai beaucoup apprécié les multiples rebondissements, le rythme soutenu tout au long du livre et le style simple et efficace de l’auteur.
Sans être exceptionnel, ce roman se lit vraiment très bien et j’ai passé un moment de lecture très agréable, ce à quoi je ne m’attendais pas en lisant le résumé. Une très bonne surprise.


Lu en : 4 jours.

samedi 7 juin 2014

« Esprit d’hiver » de Laura Kasischke

Résumé :

Le matin de Noël, un blizzard terrible se lève sur la ville où vit Holly. Les invités se décommandent au fur et à mesure que la matinée passe et Holly se retrouve seule avec sa fille adoptive, Tatiana. Celle-ci, habituellement serviable et agréable, adopte un comportement assez étrange, plongeant Holly dans une grande perplexité.






Mon avis :

Assez curieusement, j’ai du mal à dire si j’ai beaucoup apprécié ce livre ou non.
J’ai regretté certaines répliques très niaises, un manque de rebondissements, certains moments un peu longs mais bizarrement, ces longs moments d’inaction me donnaient envie de connaître la fin de ce livre à l’intrigue originale.
Le personnage de Holly est plutôt agaçant et par certains côtés moralisateurs. Celui de Tatiana est pour le moins étrange. L’alliance des deux est… originale.
J’ai par contre beaucoup aimé le dénouement que je n’avais pas du tout vu venir. Rien que pour cela, ce livre vaut la peine d’être lu.


Lu en : 5 jours.

« Mémé goes to Hollywood » de Nadine Monfils

Résumé :

Mémé Cornemuse s’est décidée à aller à Hollywood pour épouser Jean-Claude Van Damme, son idole. Elle embarque dans un bateau direction les States où elle élimine le cuisinier qui ne lui plaisait pas et arrive en fait à Ostende. Mémé Cornemuse continue de s’accrocher à son rêve, pas sûr que le principal intéressé partage la même vision de l’avenir.





Mon avis :

Troisième aventure de Mémé Cornemuse que je lis (c’est la quatrième de la série). Je l’ai trouvée plus drôle et moins sanglante que les précédentes.
Même si je n’en garde pas un souvenir extraordinaire, le moment de lecture m’a bien détendue et était très agréable.
Je continue de me demander où Nadine Monfils va chercher toutes ses histoires, pleines de rocambolesque et où les dialogues sont assez savoureux.


Lu en : 2 jours.

« Six crimes sans assassin » de Pierre Boileau

Résumé :

Dans un appartement parisien, un couple est retrouvé mort. La police arrive immédiatement sur les lieux. Toutes les sorties sont bouclées, les portes sont verrouillées de l’intérieur et pourtant, aucune trace de l’assassin. Les meurtres s’enchaînent et le mystère est systématiquement le même : impossible de retrouver l’assassin. Le détective André Brunel et son acolyte viennent en aide à la police.




Mon avis :

Ce roman peut tout à fait être qualifié de roman à énigme puisqu’il est constitué d’une enquête particulièrement énigmatique : quasiment en direct devant témoins, deux meurtres sont commis et l’assassin disparaît sans que personne ne s’en aperçoive.
J’ai beaucoup aimé ce roman, digne d’un Sherlock Holmes, où je n’arrivais pas du tout à découvrir le nœud de l’affaire. Mon hypothèse de départ n’était pas fausse mais impossible d’identifier le mode opératoire de l’assassin.
J’ai été très agréablement surprise par ce petit livre très bien écrit, à l’allure assez moderne, qui se lit vite, bien et dont le suspense donne envie de le terminer en une fois.


Lu en : 3 jours.

« Un vent de cendres » de Sandrine Collette

Résumé :

Camille et Malo sont frères et sœurs. Ils partent faire les vendanges avec des amis. Mais un jour, après une dispute, Malo disparaît. L’entourage de Camille tente de la persuader qu’il est rentré à Paris sur le coup de la colère. Camille n’y croit pas. Peut-être trouvera-t-elle de l’aide auprès d’Octave, le maître des lieux, dont le passé est entouré de mystères.






Mon avis :

J’avais beaucoup apprécié « Des nœuds d’acier » de Sandrine Collette, c’est aussi le cas avec son second roman, « Un vent de cendres ».
La qualité d’écriture est grande, le scénario est original et les pages se tournent facilement.
Les personnages ne sont pas très attachants mais il n’empêche que j’avais très envie de connaître le fin mot de l’histoire.
Au fil de la lecture, certains éléments se dévoilent. Toutefois, je n’avais pas percé le secret de l’histoire d’Octave, personnage presque touchant, dont l’importance dans le roman devient de plus en plus grande et évidente.
Sandrine Collette confirme tout son talent.


Lu en : 2 jours.

dimanche 1 juin 2014

« N’éteins pas la lumière» de Bernard Minier

Résumé :

Christine Steinmeyer est une célèbre animatrice de radio. Le soir de Noël, elle trouve une lettre écrite par une personne annonçant qu’elle va se suicider. Christine est persuadée que cette missive ne lui est pas destinée, mais les évènements qui s’enchaînent dans sa vie lui font penser qu’il n’y a finalement pas de hasard et l’étau se resserre autour d’elle.
Alors que le commandant Servaz se repose dans une maison spécialisée, il reçoit par la poste la clé d’une chambre d’hôtel, chambre dans laquelle s’est suicidée une artiste l’année dernière. Servaz ne peut s’empêcher de rouvrir l’enquête.


Mon avis :

J’ai trouvé la troisième enquête du commandant Servaz légèrement moins réussie que les deux premières qui m’avaient beaucoup enthousiasmée, mais « N’éteins pas la lumière » reste un excellent thriller.
Plus centré sur la victime d’une machination, Christine, le roman laisse moins de place à Servaz, d’où ma légère déception. De plus, le personnage de Servaz est affaibli par sa dernière enquête et ne parvient pas vraiment à redevenir le policier plein d’entrain qu’il était auparavant. Très peu de scènes font apparaître ses fidèles lieutenants, c’est dommage.
Toutefois, le scénario de ce thriller est très bien mené. Les rebondissements sont multiples et surprenants. Certains passages sont assez durs. Les personnages qui entourent Christine sont travaillés et intéressants.
Ce livre m'a rappelé par certains moments « Juste une ombre » de Karine Giébel par ses aspects relatifs à l'isolement et à la manipulation de la victime.
J’attends la suite des aventures de Servaz avec beaucoup d’impatience. Le talent de Bernard Minier ne fait que se confirmer. J’adore.


Lu en : 9 jours.

« On ne joue pas avec la mort » de Emily St. John Mandel

Résumé :

Anton est cadre dans une société new-yorkaise. Sa fiancée Sophie est enfin d’accord pour l’épouser. En lune de miel sur l’île d’Ischia, Anton est contraint de laisser Sophie rentrer seule à New York. En effet, sa cousine lui demande de lui rendre un service en apparence très simple. Le temps de lui rendre ce service, Anton attend. Pendant un certain moment.






Mon avis :

L’intrigue de ce roman est très originale. Elle démarre comme une enquête policière alors que le déroulé du livre n’est pas centré sur l’enquête, qui n’apparaît qu’en filigrane finalement.
Au fur et à mesure du livre, nous en apprenons plus sur l’histoire singulière d’Anton, issu d’une famille de truands, qui essaie tout de même de s’en sortir. Mais les liens familiaux sont forts.
Sans qu’il y ait beaucoup d’action, on ressent une tension latente dans ce thriller aux aspects psychologiques marqués.
La lecture est n’est pas désagréable et, étonnamment, rapide. Je précise étonnamment car je n’ai pas été conquise par ce roman.


Lu en : 2 jours.

« Corps » de Fabienne Jacob

Résumé :

Monika travaille dans un institut de beauté. Son métier : esthéticienne. Mais pas seulement. Monika écoute aussi ces femmes écorchées ou endurcies par la vie : Adèle, que plus personne ne touche depuis la mort de son mari, l’épouse du boucher, qui a toujours froid ou encore Ludmilla qui refuse de vieillir.






Mon avis :

Je m’attendais à un livre au ton plus léger que celui adopté, lequel est globalement assez triste. Les histoires des femmes sont bien décrites et s’enchaînent bien. Sans aller jusqu’au cynisme, il manque une petite pointe d’ironie à mon goût, mais le traitement choisi par l’auteur reste tout de même agréable.
L’auteur rentre dans l’intimité de ces femmes qui se livrent pendant un temps, dédié à elles et uniquement à elles, à une oreille attentive, bienveillante et discrète.
En refermant ce livre, je me suis dit que je n’avais aucune envie de vieillir…


Lu en : 1 jour.

« Indignation » de Philip Roth

Résumé :

En 1951, en pleine guerre de Corée, Marcus Messner est un jeune homme sérieux, promis à un bel avenir. Au fur et à mesure que son père sombre dans la paranoïa et dans la crainte que quelque chose de mal ne lui arrive, Marcus décide de quitter son foyer et d’intégrer une université.






Mon avis :

Une découverte intéressante, qui change des polars, avec ce roman d’initiation relatant l’entrée dans la vie d’adulte du jeune Marcus.
Bien écrit, le roman se lit vite. L’intrigue est plutôt originale et l’on se laisse facilement prendre au jeu de savoir comment Marcus va s’émanciper.
J’ai beaucoup aimé la description sous-jacente de l’évolution des mœurs américaines dans un contexte historique marquant.
Un bon moment de lecture.


Lu en : 2 jours.

« Mort sur la Tamise » de Deborah Crombie

Résumé :

Rebecca Meredith est inspecteur à la brigade criminelle mais elle est aussi une championne d’aviron. Lorsque son cadavre est retrouvé sur la Tamise, les suspects sont multiples : son ancien entraîneur, un membre de l’équipe de secourisme, son ex-mari. Autant de pistes à creuser pour Duncan Kincaid et son épouse Gemma.






Mon avis :

Ce roman fait partie de la série des enquêtes de Gemma James et de son époux, Duncan Kincaid. La multiplicité des personnages les entourant, qu’ils fassent partie de leur environnement professionnel ou familial, m’a un peu perturbée au début, car je voyais bien que j’avais manqué plusieurs épisodes de la vie des protagonistes.
Passé ce côté désagréable, il ne me semble pas toutefois absolument nécessaire de lire les livres dans l’ordre.
L’enquête n’a rien d’extraordinaire ni d’original. Les suspects sont nombreux, dès le début du livre. La victime n’est pas particulièrement attachante, alors que l’auteur aurait pu vouloir la dépeindre comme la championne parfaite.
Ce livre ne m’a pas beaucoup marquée. Le manque de suspense et d’originalité y est sûrement pour quelque chose.

Lu en : 9 jours.