dimanche 22 février 2015

« Dans le creux de ta main » de Michèle Reiser

Résumé :

Marie dirige l’institut des sciences philosophiques, morales et politiques. Baptiste est un chef d’orchestre mondialement connu. Ils aiment se retrouver dans des chambres d’hôtel et entament une relation amoureuse en s’écrivant via leurs téléphones.







Mon avis :

Dès les premières pages de ce court roman, j’ai craint de découvrir un ouvrage très niais, plat et inintéressant.
Je n’irais pas jusqu’à écrire que c’est au contraire tout l’inverse que j’ai su apprécier, mais au fil des pages, l’intrigue a présenté un intérêt qui a légèrement dépassé mes espérances.
Le dénouement plutôt noir ne m’a pas déplu, chose plutôt curieuse pour un roman de littérature blanche.


Lu en : 1 jour.

« Satan était un ange » de Karine Giébel

Résumé :

François Davin est un avocat brillant. Atteint d’une maladie quasiment incurable, il prend la fuite. Il fait alors la rencontre de Paul, jeune homme poursuivi par des trafiquants de drogue. Ils prennent la route, sans trop savoir où aller, mais avec le besoin d’être ensemble.







Mon avis :

Il me tardait de lire le nouvel opus de Karine Giébel et comme d’habitude, je ne suis pas déçue par cette auteure dont j’apprécie énormément le talent.
Karine Giébel délaisse les histoires d’amour impossibles et les meurtres sanglants pour relater une belle histoire d’amitié entre deux hommes qu’a priori tout oppose et qui finissent par être, chacun dans leur style, attachants.
Karine Giébel laisse peu de place aux femmes, ce qui est plutôt étonnant.
Si à quelques moments, les « je t’aime moi non plus » m’ont un peu agacée car répétitifs, j’ai néanmoins beaucoup apprécié le rythme du roman, le style toujours aussi percutant et l’originalité de l’intrigue.
Quant à l’épilogue, il est vraiment très bon. Au risque de me répéter : comme d’habitude !


Lu en : 2 jours.

« La femme du monstre » de Jacques Expert

Résumé :

Lorsqu’elle a épousé Simon Darget, elle n’avait que 22 ans. Seize ans plus tard, il est accusé du viol et de l’assassinat d’une mineure. Celle qui a côtoyé le monstre ignorait-elle vraiment tout de son époux ?








Mon avis :

La narratrice du livre a épousé un monstre à qui elle a été dévouée pendant de nombreuses années et pour qui elle a sacrifié beaucoup, de sa dignité à sa carrière professionnelle.
Son point de vue est narré avec brio par un auteur masculin qui doit très bien connaître les femmes.
Le récit est caractérisé par un réalisme impressionnant. C’est celui d’un couple de classe moyenne, à l’histoire banale, tout du moins en apparence.
Derrière les apparences, le lecteur découvre au fur et à mesure la personnalité d’un homme pervers, obsédé et vulgaire. Beaucoup de passages sont très crus, ce que je n’ai pas particulièrement apprécié. Peut-être étaient-ils nécessaires pour bien faire comprendre au lecteur qui est l’homme jugé au cours d’un procès auquel l’on assiste.
Car en effet, le récit se déroule à plusieurs niveaux dans le temps : la narratrice raconte la première rencontre avec Simon, le mariage, les multiples déménagements du couple, la venue au monde des enfants mais ces passages sont entrecoupés du procès de son époux.
Ce roman n’a d’intérêt que si la personnalité de l’épouse est abordée. En effet, l’on se doute bien que celle-ci joue un rôle qu’elle ne dévoile pas. Je regrette un peu que le dénouement arrive si vite et ne soit pas aussi bien creusé que le reste du livre que j’ai dévoré par ailleurs.


Lu en : 3 jours.

samedi 14 février 2015

« 12, rue Meckert » de Didier Daeninckx

Résumé :

Maxime Lisbonne est journaliste. En terminant son enquête sur les disparues de Châteauroux, il apprend que deux journalistes avec qui il collaborait il y a dix ans sont assassinés. Craignant pour sa propre vie, Max décide de comprendre pourquoi ces deux décès si proches ont eu lieu.







Mon avis :

Le scénario est très bien construit et l’intrigue vraiment bien menée. J’aurais aimé qu’elle prenne un chemin un peu différent avec une enquête plus en lien avec les fameuses disparues de Châteauroux mais la voie choisie par Didier Daeninckx reste intéressante.
Si je reconnais la qualité de l’écriture et de la construction du roman, paradoxalement, je n’ai pas beaucoup accroché avec l’ouvrage. Difficile d’expliquer pourquoi, peut-être que ce livre nécessite une concentration que je n’avais pas lorsque je l’ai lu.
Par rapport aux autres romans de Didier Daeninckx, j’ai trouvé celui-ci plus élaboré.
Aucun coup de cœur, mais une qualité que je me dois de souligner.


Lu en : 5 jours.

« Le loup dans la bergerie » de Gunnar Staalesen

Résumé :

Varg Veum est devenu détective privé après avoir été évincé de son poste à la protection de l’enfance. Un avocat renommé lui demande de suivre son épouse qu’il soupçonne infidèle. Varg refuse. Le lendemain, un homme souhaite retrouver sa sœur, qui est l’épouse de l’avocat rencontré la veille. Varg accepte la mission. Quelques jours plus tard, la jeune femme est retrouvée assassinée. La police interroge Varg et le soupçonne d’avoir éliminé la victime.




Mon avis :

Je découvre avec un grand plaisir la première enquête de Varg Veum, écrite par un auteur norvégien dans les années 70. Le premier roman de cette série m’a beaucoup plu. Dans un style très moderne, l’auteur met en scène un personnage principal porté sur la boisson, ayant beaucoup d’humour et de caractère et plutôt futé.
Le scénario reste assez classique mais comme pour beaucoup de livres ayant des personnages principaux forts, il se lit plus pour le contexte que pour l’enquête, au demeurant très intéressante.
Je suis ravie d’avoir découvert Gunnar Staalesen et je lirai avec beaucoup de plaisir les autres enquêtes de Varg Veum, détective privé très attachant.


Lu en : 2 jours.

« La nostalgie heureuse » d’Amélie Nothomb

Résumé :

Après le succès rencontré avec « Stupeur et tremblements » et ses autres romans, Amélie Nothomb retourne au Japon suivie d’une équipe de télévision. Elle retrouve sa nounou, Nishio-san et Rinri, son grand amour.








Mon avis :

J’ai trouvé le scénario de ce roman un peu trop facilement trouvé pour Amélie Nothomb qui retourne au Japon revoir les personnages de ses premiers romans à succès. Lors de ces rencontres, un peu d’émotion, l’auteure se questionne sur elle-même, mais je n’ai pas retrouvé l’humour présent dans ses précédents ouvrages et le cynisme dont elle peut faire preuve.
Si le moment de lecture est tout de même loin d’être désagréable, il n’est pas inoubliable.


Lu en : 1 jour.

« Le mystère par excellence » d’Amélie Nothomb

Résumé :

Jacques est le meilleur ami de Manuel depuis plusieurs années. Lorsque celui-ci lui présente sa dulcinée, Hélène, Jacques s’attend à rencontrer une femme étourdissante, vu le portrait dressé par Manuel. Le jour de leur rencontre, Jacques est effectivement très surpris.







Mon avis :

Une nouvelle agréable à lire d’une auteure que j’aime beaucoup. Le scénario se veut original. Le narrateur n’est pas particulièrement attachant mais le lecteur peut éprouver de la compréhension à son égard.
Le moment de lecture est sympathique sans être exceptionnel.


Lu en : 1 jour.

« Je suis Pilgrim » de Terry Hayes

Résumé :

Pilgrim est un agent secret à la poursuite du Sarrasin. Il doit l’empêcher de diffuser le virus de la variole aux Etats-Unis. Le temps est compté.









Mon avis :

Lorsque j’ai refermé « Je suis Pilgrim », un mot m’est venu à l’esprit : whaouh ! Quel travail remarquable !
Pourtant, avant de commencer la lecture de ce livre, je n’avais aucun enthousiasme et c’est à reculons que je me suis lancée dans ce pavé de plus de 600 pages.
Au fur et à mesure des premiers chapitres, j’ai beaucoup apprécié la qualité de l’écriture, simple et efficace. Les passages faisant référence au passé, nécessaires pour bien situer l’histoire et instaurer un rythme moins linéaire, sont à lire avec attention. Ils finissent par devenir moins nombreux, pour plonger le lecteur dans le présent.
Je n’ai regretté aucune longueur dans ce roman où l’action est omniprésente. Elle se déroule à différents endroits du globe, notamment à Bodrum, ce qui m’a rappelé des souvenirs de voyage (un peu plus calmes que ce que vit le narrateur) et m’a fait apprécier encore un peu plus ce livre.
L’histoire personnelle du Sarrasin est extrêmement intéressante à lire, de même que ses motivations à vouloir diffuser la variole en Amérique.
Passer à côté de « Je suis Pilgrim » serait vraiment dommage, je ne peux qu’en conseiller la lecture.


Lu en : 12 jours.

dimanche 1 février 2015

« Le grand vol de la banque de Taos » de Tony Hillerman

Résumé :

Ce recueil de nouvelles a pour thèmes notamment le grand vol (raté) de la banque de Taos et l’échappée des voleurs, l’histoire du peuple navajo, l’histoire de la Mort noire (peste bubonique) ou encore celle d’un nigérian à Santa Fe.







Mon avis :

Voilà un recueil de nouvelles que je n’ai pas du tout apprécié. Hormis la première nouvelle qui pourrait de loin s’apparenter à un polar, le reste n’avait à mon sens pas sa place dans un recueil de nouvelles noires.
Il s’agit plutôt de petits essais ou de documentaires sur différentes thématiques telles que l’anthropologie ou l’histoire d’un peuple.
Il semblerait que ces nouvelles et articles aient servi de sources à Tony Hillerman pour construire les romans mettant en scène deux héros, Jim Chee et Joe Leaphorn. Seule ma curiosité m’incitera à lire Tony Hillerman, mais sûrement pas ce recueil que j’ai été contente de terminer pour pouvoir passer à autre chose.


Lu en : 2 jours.