lundi 19 octobre 2015

« Le carnaval des hyènes » de Michaël Mention

Résumé :

Carl Belmeyer présente le JT depuis 30 ans sur une grande chaîne de télévision. Lorsqu’un scandale éclate, il est envoyé au Libéria afin de couvrir une guerre civile et de détourner l’attention du public.








Mon avis :

Michaël Mention change de registre avec ce nouvel opus, mais l’on reconnaît bien son style efficace, direct et fluide.
La critique des médias est virulente mais à mon sens tout à fait justifiée. J’ai beaucoup aimé le cynisme du personnage, tellement vrai.
Les scènes d’action m’ont par contre un peu moins plu, je les ai trouvées peu crédibles, tout en étant simples à suivre.
Le personnage de Carl Belmeyer n’est pas très attachant, ce qui, en soi, ne me dérange pas. J’ai au contraire beaucoup apprécié le fait d’assumer son cynisme total.
Cette lecture est en demi-teinte. J’en garde toutefois un bon souvenir.


Lu en : 2 jours.

« Les cow-boys » de Marcus Malte

 Résumé :

Un lézard sème la panique dans une petite ville de l’Iowa. Le shérif cherche à retrouver son propriétaire.









Mon avis :

Ce petit polar du Monde est très plaisant à lire. Tout son intérêt se dévoile à la fin, lorsque le propriétaire du fameux lézard est retrouvé. Je dois admettre que ce final m’a semblé glaçant.
La lecture est courte mais de qualité.


Lu en : 2 jours.

« La pieuvre » de Jacques Saussey

Résumé :

Lisa Heslin est flic dans un commissariat parisien. Son père, un célèbre juge, a été assassiné lorsqu’elle était enfant. Lorsque sa mère est sur le point de mourir, elle la rejoint et découvre plusieurs pans de son passé.
Pendant ce temps, ses collègues enquêtent sur la mort d’un coursier exécuté de deux balles dans la tête.
L’enquête montre que la victime a été tuée par la même arme que celle qui a tué le père de Lisa.
Le capitaine Daniel Magne, collègue et amant de Lisa, mène l’enquête.



Mon avis :

Je découvre Jacques Saussey avec ce thriller mettant en scène la suite des enquêtes de Lisa Heslin et du capitaine Magne.
Jacques Saussey réussit là un thriller haletant, très bien construit et qui mérite de rencontrer un grand succès.
La construction de l’intrigue est impressionnante. L’auteur fait des renvois dans le temps pour former un tout le plus cohérent possible.
Le personnage de Lisa Heslin ne m’a pas paru très attachant. Un peu vulgaire et brutal, je l’ai trouvé très voire trop dur et ingérable.
Sans dévoiler la fin du livre, j’ai apprécié le courage de l’auteur à ne pas choisir la facilité et le happy end.
J’ai aussi beaucoup aimé la bonne dose d’action, qui fait que les pages se tournent sans problème avec une fluidité comme j’aime.
L’ensemble est vraiment réussi et je ne me suis absolument pas ennuyée.


Lu en : 3 jours.

dimanche 18 octobre 2015

« Manuscrit ms 408 » de Thierry Maugenest

Résumé :

Le manuscrit ms 408 est un mystérieux document qui a traversé les siècles sans être déchiffré. Lorsque deux universitaires le lisent et perdent la raison, l’agent spécial Marcus Calleron et son ancien professeur de philosophie Thomas Harvey décident de partir à sa recherche.







Mon avis :

Si je devais résumer ce court roman en un mot, je choisirais « mystérieux ». L’auteur part d’un vrai mystère, celui du manuscrit ms 408, pour construire une intrigue agréable à lire et qui accroche le lecteur, tout en instaurant suffisamment d’action pour en faire un roman à énigme très sympathique.
Il s’agit là du troisième roman de Thierry Maugenest que je lis et je dois dire qu’à chaque fois, c’est une réussite.


Lu en : 1 jour.

« Psychose » de Robert Bloch

Résumé :

Mary Crane a volé quarante mille dollars à son patron avant de s’enfuir retrouver son amant endetté. Sur la route, elle s’arrête dans un motel tenu par Norman Bates, un quinquagénaire qui s’occupe de sa mère. Le soir même, Mary est assassinée. Sa sœur Lila met tout en œuvre avec Sam, l’amant de Mary, pour la retrouver.






Mon avis :

Je lis rarement de classiques qui appartiennent au genre que j’affectionne tant, le thriller et c’est bien dommage s’ils sont tous de la veine de « Psychose ».
Le style est moderne, extrêmement fluide.
L’intrigue est inspirée de faits réels, l’auteur n’a donc pas imaginé grand-chose, mais elle est tout de même extrêmement bien construite et très attrayante.
J’ai vu le film réalisé par Alfred Hitchcock avant de lire le livre. Difficile de ne pas comparer les deux œuvres.
L’une et l’autre sont de toute façon excellentes.
La préface de Stéphane Bourgoin qui interviewe Robert Bloch est très enrichissante.


Lu en : 2 jours.

« Frank Sinatra dans un mixeur » de Matthew McBride

Résumé :

Un banquier est retrouvé mort. Pour remonter la piste, le commissaire Caraway fait appel à Nick Valentine, ancien flic devenu détective privé, assez porté sur la boisson. Nick fait rapidement le lien avec le braquage d’une caisse de crédit réalisé par les hommes de Joe Parker, à l’aide d’une camionnette de boulangerie.






Mon avis :

Avec un titre aussi original, ce roman ne pouvait que m’intriguer. La découverte est réussie.
Le personnage central de Nick Valentine représente à peu près tout ce que j’aime : cynique, violent, alcoolique et casse-cou. Le talent de Ken Bruen n’est pas loin.
Il y a beaucoup d’action, de stratagèmes et de violence dans ce roman au rythme soutenu et au style percutant et direct.
Ce livre se lit quasiment d’une traite. L’ambiance noire est bien décrite, certains dialogues sont savoureux. J’ai apprécié le fait que l’auteur n’occulte pas l’enquête, ce qui fait que si le roman est noir, il y a tout de même un aspect policier que j’apprécie.
Matthew McBride signe là son premier roman. J’ai hâte de lire la suite.


Lu en : 2 jours.

« La collectionneuse de boules à neige » de Maurizio de Giovanni

Résumé :

La femme d’un notaire, Cecilia de Santis, appréciée de tous et collectionneuse de boules à neige, est retrouvée assassinée chez elle.
Son époux, qui la trompait avec une magnifique femme, apparaît comme le suspect numéro un.
Giuseppe Lojacono est chargé de l’enquête avec ses nouveaux collègues, au sein du commissariat de Pizzofalcone. Les policiers ont tous fait l’objet d’une mutation qui s’apparente à du disciplinaire et pourtant, ils veulent relever le défi de résoudre cette enquête.



Mon avis :

Ce polar italien est très centré sur l’enquête que mène Giuseppe Lojacono, même si certains passages s’intéressent à la vie privée de chacun des enquêteurs.
Il n’y a pas l’ambiance italienne noire que j’ai pu retrouver dans mes dernières lectures. Malgré cela, la lecture est plaisante. Je regrette toutefois que la manière de résoudre l’énigme soit un peu tirée par les cheveux et peu crédible.
L’équipe de policiers, de bonne volonté, est attachante, dans la mesure où sans se connaître, ils sont rattachés à un commissariat dont la réputation est catastrophique. Leur ténacité est très sympathique. L’auteur ayant abordé la vie privée des enquêteurs, je pense que si suite il y a, elle sera intéressante. Autre regret : ne pas avoir lu le premier tome de la série, qui explique le passé professionnel de Lojacono.

Lu en : 3 jours.

« La poudre des rois » de Thierry Maugenest

Résumé :

En 1265, à Séville, des marchands sont retrouvés morts les uns après les autres, atteints d’une mystérieuse fièvre.
Harmad Ibn Akzar, vieux maître de médecine, accompagné de deux jeunes disciples, est chargé de faire la lumière sur cette énigme.







Mon avis :

La lecture de ce court roman est très agréable. L’auteur parvient à instaurer suffisamment de suspense et d’action pour tenir le lecteur en haleine. Je ne suis pas adepte des romans policiers historiques mais cet ouvrage représente l’exception qui confirme la règle. Il se lit très vite et bien que le dénouement puisse être au moins partiellement deviné, il n’en reste pas moins très intéressant.
L’ouvrage accorde plus d’importance à l’enquête, à la médecine, qu’aux personnages. Ce choix de l’auteur est tout à fait honnête pour un roman aussi court, qui ne nécessite pas de s’attarder sur les traits de caractère des protagonistes.


Lu en : 1 jour.

vendredi 9 octobre 2015

« De chair et d’os » de Dolores Redondo

Résumé :

L’inspectrice Amaia Salazar est chargée d’une enquête relative à des profanations dans une église. En parallèle, des suicides de meurtriers ont lieu avec la même signature à chaque fois, à l’attention d’Amaia.
Bouleversée par la naissance de son enfant, Amaia doit concilier sa nouvelle vie privée et son métier, alors que l’enquête prend une tournure de plus en plus personnelle.





Mon avis :

« De chair et d’os » est le deuxième tome de la trilogie du Baztan écrite par Dolores Redondo.
J’avais déjà beaucoup aimé il y a deux ans Le gardien invisible, le premier opus, qui annonçait une série formidablement bien écrite. Là, avec sa suite, je suis conquise.
Les deux enquêtes, dont on se doute qu’elles sont liées, sont extrêmement intéressantes à suivre dans un environnement toujours très bien décrit par Dolores Redondo. Le style de l’auteur se perfectionne à mon plus grand plaisir. Amaia Salazar est de plus en plus attachante, avec ses doutes, ses angoisses et malgré tout son fort caractère et sa perspicacité. Elle est entourée de personnages crédibles et solides, qu’il s’agisse de sa famille ou de ses collègues enquêteurs.
Le roman permet de découvrir l’histoire des cagots, ce peuple maudit qui a vécu complètement exclu pendant de très nombreuses années. L’histoire ne tourne pas autour des cagots mais il est intéressant et rare d’apprendre des éléments historiques dans un polar.
Dolores Redondo a cette capacité incroyable à décrire les lieux comme si nous y étions et à instaurer une ambiance à la fois froide et chaleureuse, terriblement humaine et humaniste.
Je n’ai toujours pas eu la chance de découvrir le pays basque mais cela fait partie de mes résolutions avant de lire la fin de la trilogie !
Je ne peux que recommander la lecture de cette trilogie dont le deuxième tome constitue l’un de mes coups de cœur 2015.


Lu en : 5 jours.

« La trace » de Christine Féret-Fleury

Résumé :

Sarah a tout pour être heureuse. Belle, intelligente, fiancée à l’homme idéal, elle va se marier avec le bel Adrian. Mais le jour de son mariage, elle décide de prendre la fuite. Accompagnée de sa cousine Rébecca et de sa grand-mère Lavinia, une véritable course poursuite a lieu à travers les Etats-Unis. Que craint Sarah ?






Mon avis :

Le scénario original et la plume fluide de l’auteur rendent cette lecture sympathique. Les chapitres alternent entre le point de vue de chacune des femmes en fuite. Comme ils sont plutôt courts, il faut bien avoir en tête ces changements récurrents.
La construction de l’intrigue est toutefois peu élaborée. Si l’auteur veut faire croire au lecteur qu’il détient la solution dès le début, solution qui n’est peut-être pas la clé de l’histoire, j’ai trouvé que c’était plutôt mal amené.
En somme, le potentiel certain du roman gagnerait à être mieux exploité.
Par ailleurs, j’ai été déçue par le personnage de Rébecca, la cousine de Sarah, qui apparaît tout au long du roman comme étant une amoureuse transie du bel Adrian. J’ai trouvé cela peu crédible et incohérent par rapport au premier chapitre où Rébecca apparaît comme une jeune fille déterminée et lucide.
Quant au personnage de Sarah, très lisse, ce n'est pas ce que je préfère.
Malgré tout, le livre se lit bien. Il recèle une petite part de mystère concernant des secrets de famille et la dose d’action est agréable à lire.


Lu en : 5 jours.

« L’audience » d’Oriane Jeancourt Galignani

Résumé :

Deborah Aunus est professeur dans un lycée au Texas. Elle a entretenu des rapports sexuels avec quatre élèves majeurs et risque à ce titre cinq ans de prison. Lors de son procès, elle a choisi de se taire. Pourquoi ?








Mon avis :

L’histoire de Deborah Aunus, inspirée d’un fait réel, est très intéressante à suivre en ce qu’elle interroge le lecteur sur une question aussi bien juridique que morale.
Je dois admettre que plusieurs jours après avoir lu ce livre, j’ai toujours beaucoup de mal à savoir que penser de la problématique ainsi posée, à savoir celle d’une jeune professeure qui a comme amants quatre de ses élèves majeurs et consentants.
Le livre relate le procès de cette femme qui a choisi de rester silencieuse, à ses risques et périls.
Témoignent au procès son mari, qui trouve la force de lui pardonner, sa mère, qui l’enfonce plutôt qu’autre chose, mais aussi les élèves en question, qui ne semblent pas bien réaliser l’enjeu.
Certains passages du procès m’ont mis assez mal à l’aise, notamment celui où la vidéo des ébats est diffusée.
Bien que le personnage principal soit plutôt froid, il m’a semblé difficile de ne pas ressentir un minimum d’empathie à l’égard de cette jeune femme dont la vie intime est donnée en pâture et qui est défendue par un avocat qui sent que le combat est perdu d’avance.
La lecture de ce livre est quelque peu dérangeante, mais elle m’a beaucoup plu.


Lu en : 7 jours.

dimanche 4 octobre 2015

« Piste noire » de Antonio Manzini

Résumé :

Le sous-préfet Rocco Schiavone a été muté de Rome à Champoluc, dans le val d’Aoste. Peu après son arrivée, le cadavre d’un homme est retrouvé sous une dameuse. Lorsque l’enquête prouve qu’il s’agit d’un meurtre, l’arrogant Rocco mène l’enquête dans cette région où les habitants sont tous plus ou moins parents les uns avec les autres.






Mon avis :

L’ambiance de ce livre m’a beaucoup plu. Les montagnes italiennes, le froid qui les entoure, la personnalité à la fois agaçante et attachante du sous-préfet Schiavone sont autant d’éléments qui caractérisent le premier roman de cette série.
Ce sont ces mêmes éléments qui ont rendu cette lecture très agréable, reléguant presque l’intérêt de l’enquête au second plan.
L’enquête est toutefois intéressante à suivre et relativement aisée si les noms de tous les personnages restent bien en tête.
Cette série s’annonce très bien. Elle sera d’autant plus captivante si le passé notamment professionnel de Schiavone est creusé car il est pour le moment plutôt mystérieux.
Cette lecture ne fait que confirmer mon goût croissant pour la littérature policière et/ou noire italienne.


Lu en : 7 jours.

« Trois gouttes de sang et un nuage de coke » de Quentin Mouron

Résumé :

Dans la banlieue de Boston, un retraité est retrouvé sauvagement assassiné. Alors que le shérif McCarthy mène l’enquête, Franck, jeune détective, mène la sienne. Il fait la rencontre de personnages un peu paumés.







Mon avis :

L’aspect noir de ce roman aurait pu beaucoup plus me plaire s’il y avait eu un peu plus de fluidité dans le traitement du sujet.
J’ai trouvé les liens entre les personnages trop peu creusés et par conséquent, pas toujours compréhensibles.
Bien que le roman soit court, j’ai mis du temps à le lire car je n’ai pas réussi à accrocher à cette juxtaposition de paragraphes et de chapitres.
Il y avait clairement du potentiel mais pour moi, il est resté peu exploité. Après quelques jours de lecture, les souvenirs s’effacent peu à peu, c’est dommage.


Lu en : 8 jours.

« Mémoires d’une jeune fille dérangée » de Bianca Lamblin

Résumé :

Simone de Beauvoir a été la professeur de philosophie de Bianca lorsque celle-ci avait dix-sept ans. Eprises l’une de l’autre, elles ont formé avec Jean-Paul Sartre un trio amoureux.








Mon avis :

J’ai complètement découvert la vie privée de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre dans les mémoires de Bianca Lamblin, qui décrit à quel point elle a été manipulée par ces deux éminents auteurs.
Bien que Bianca Lamblin écrive à plusieurs reprises qu’elle ne veut pas se venger mais rétablir la vérité, il est difficile de ne pas déceler une part de rancœur importante.
Dans cet ouvrage, qui pourrait se diviser en deux parties, l’auteur aborde sa relation avec Simone de Beauvoir et Sartre puis la vie pendant la seconde guerre mondiale, sous l’occupation, alors que Bianca est juive.
Cette lecture est plutôt intéressante, elle est en tout cas rapide.


Lu en : 1 jour.

« L’exécution de Noa P. Singleton » de Elizabeth L. Silver

Résumé :

Noa P. Singleton attend depuis 10 ans son exécution dans un pénitencier. Elle a tué une jeune femme, Sarah Dixon, enceinte et nouvelle compagne de son père.
Quelques mois avant la date prévue de son exécution, un jeune avocat mandaté par Marlène Dixon, la mère de la victime, vient la voir. Il lui annonce que Marlène ne veut pas qu’elle soit exécutée et qu’un recours en grâce est possible.
Mais Noa, qui connaît bien Marlène, se méfie de l’opportunité qui se présente à elle.


Mon avis :

Si j’ai trouvé ce livre très bien écrit, je regrette de ne pas avoir été surprise par le déroulement de l’intrigue et par son dénouement.
Très noir et d’une grande tristesse, le roman a pour personnage principal une jeune femme dont la vie est tout simplement détruite. L’anéantissement de sa vie est décrit avec beaucoup de justesse et de subtilité. Le lecteur peut tout à fait ressentir de l’empathie à l’égard de Noa, notamment lorsque les relations avec son père sont abordées.
Malgré tout, j’ai trouvé le livre un peu long et assez linéaire. Je note toutefois l’effort de l’auteur pour intégrer des retours dans le passé et ainsi essayer de donner un peu plus de dynamique au récit.
Il n’en reste pas moins que le scénario est original et que l’écriture est bonne.


Lu en : 7 jours.