dimanche 13 novembre 2016

« Surtensions » d’Olivier Norek

Résumé :

L’équipe du capitaine Coste est mobilisée sur l’enlèvement d’un adolescent juif. A peine l’enquête finie, le braquage du local des scellés du tribunal amène les enquêteurs sur plusieurs pistes où se mêlent un pédophile, un braqueur ou encore un meurtrier.







Mon avis :

Olivier Norek continue de prouver tout son talent, s’il en était besoin, avec la suite des enquêtes du capitaine Coste et de son équipe.
Le roman démarre sur des histoires individuelles se déroulant dans le milieu carcéral. J’ai accroché dès les premières pages à cet univers parfaitement bien décrit. Le capitaine Coste n’intervient pas tout de suite mais cela ne gâche rien, bien au contraire. Les personnages mis en scène dès le départ se retrouveront plus tard. L’auteur tisse une véritable toile où tout se relie dans un final haletant.
Les personnages de l’équipe d’enquêteurs sont plus creusés que dans les précédents ouvrages, donnant ainsi un peu plus de profondeur au roman.
Le capitaine Coste s’interroge beaucoup sur son métier, sur son rôle dans la société, son utilité. Loin d’être obscures, ces questions existentielles prennent tout leur sens.
Le dénouement prend aux tripes. C’est encore une fois du très bon travail.


Lu en : 6 jours.

« Territoires » d’Olivier Norek

Résumé :

Les règlements de comptes s’enchaînent à Malceny. Au fur et à mesure, les caïds qui tiennent les trafics de drogue sont remplacés par des nouveaux, insaisissables pour le capitaine Coste et son équipe.








Mon avis :

Olivier Norek avait déjà frappé fort avec « Code 93 », il continue avec « Territoires », enquête policière très prenante.
Non seulement les enquêteurs sont très humains, mais aussi, leurs compétences sont si réalistes que l’enquête avance à grande vitesse. Les pages se tournent vite. L’action est très présente, tout en laissant place à une réflexion de fond qui balaie à la fois la lutte contre la délinquance, l’ampleur des trafics en tous genres, la volonté ou non des pouvoirs publics de gérer ces difficultés.
L’auteur connaît le terrain, c’est incontestable et c’est ce qui fait son atout majeur.
Olivier Norek n’est pas un énième auteur flic qui écrit des polars sur son métier. Il est bien plus que cela.
Après avoir terminé le livre, l’on peut se dire que si Olivier Norek décrit la réalité, ne serait-ce que partiellement, tout cela est assez inquiétant.


Lu en : 6 jours.

mardi 1 novembre 2016

« Jeux mortels en hiver » d’Alfred Lenglet

Résumé :

Le jeune Vivian Verdier est retrouvé abattu dans un bois près de Mâcon. Etudiant apparemment sans histoire, l’enquête s’annonce assez mystérieuse pour Léa Ribaucourt dont la vie personnelle est quelque peu bouleversée depuis son histoire avec le juge Bastogne. L’équipe de Léa se lance sur la piste d’un trafic de stupéfiants dans lequel la victime serait impliquée.






Mon avis :

Cette seconde enquête de Léa Ribaucourt écrite par Alfred Lenglet ne fait que confirmer tout le bien que je pense de l’auteur, policier encore en exercice.
Il est vrai qu’en général, j’apprécie beaucoup les romans écrits par des policiers, dont la connaissance du terrain se traduit très bien dans leurs ouvrages.
Dans un style simple et précis, Alfred Lenglet va à l’essentiel, tout en accordant une grande importance tant à l’enquête qu’aux personnages qui la mènent ou qui l’entourent.
Même si le personnage de Léa Ribaucourt n’est pas exceptionnel, au fur et à mesure de la série, l’auteur amène un peu plus de profondeur à cette enquêtrice plutôt attachante.
Quant à l’enquête, sans être sensationnelle, elle est plaisante à suivre et relativement simple.
Vivement la suite !


Lu en : 4 jours.

« Il reste la poussière » de Sandrine Collette

Résumé :

Rafael a dix ans. Il vit en Patagonie avec sa mère et ses frères, où la famille tient difficilement un élevage depuis que le père a disparu. Lorsque Rafael s’enfuit, il fait une découverte susceptible de bouleverser sa vie.







Mon avis :

Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un temps infini à lire un livre. Je ne pensais pas que cela m’arriverait avec un roman de Sandrine Collette, dont j’apprécie habituellement beaucoup le travail. Et pourtant…. Que d’ennui ! Quelle déception !
Je n’ai accroché ni au lieu où se déroule l’action, ni aux personnages, ni au scénario, ni au style de l’auteur.
J’ai mis un temps incroyable à lire chaque page. Je n’aime pas ne pas finir les livres commencés, donc je me suis efforcée de terminer ce roman mais je n’y ai pris aucun plaisir.
La violence intra-familiale, le personnage antipathique qu’est la mère, le peu d’action, sont autant de points qui n’ont pas évoqué grand-chose chez moi, si ce n’est beaucoup d’ennui.
Je ne m’attarderai pas plus à chroniquer cet ouvrage qui restera dans ma mémoire pour une seule chose : le temps passé à le lire.


Lu en : 51 jours.

« Deux gouttes d’eau » de Jacques Expert

Résumé :

Une jeune femme est retrouvée morte, tuée à coups de hache dans son appartement. Son petit ami, Antoine Deloye, est rapidement accusé du meurtre car il a été vu sur les caméras de vidéosurveillance. Même s’il s’obstine à nier, le commissaire Robert Laforge est convaincu de sa culpabilité. Sauf qu’Antoine Deloye a un frère jumeau, Franck, à qui il ressemble parfaitement. La relation entre les deux frères se révèle très ambiguë au point que les enquêteurs ne savent plus qui est qui.




Mon avis :

Une fois de plus, Jacques Expert montre tout son talent avec ce thriller mystérieux, très bien écrit.
Les pages se tournent rapidement, le rythme est haletant et le scénario plutôt original. Sans dévoiler la fin, c’est tout de même dans les dernières pages que Jacques Expert se démarque d’autres auteurs de thrillers.
Le seul bémol serait le personnage du commissaire Robert Laforge, qui gagnerait à être plus respectueux de son entourage. J’ai eu beaucoup de mal à adhérer à la personnalité de cet enquêteur autoritaire.
Ce roman fait partie des livres que l’on n’a surtout pas envie de poser une fois qu’ils sont commencés.
Ce n’est certes pas le meilleur ouvrage de l’auteur, à mon avis, mais il est tout de même réussi.

Lu en : 4 jours.

« L’âge de l’héroïne » de Quentin Mouron

Résumé :

Franck est chargé de retrouver une cargaison de drogue volée. Lors de sa quête, il rencontre Léah, adolescente droguée et perdue.









Mon avis :

Je ne retire rien de positif de cette lecture. Le style est obscur, le scénario quasiment absent. Il y a certes un peu d’action, mais cela ne rattrape pas le reste.
Je ne suis décidément pas convaincue par le style de cet auteur. Heureusement, la lecture est courte, ce qui permet de ne pas trop s’y attarder.


Lu en : 5 jours.

« Sauve-toi ! » de Kelly Braffet

Résumé :

Patrick Cusimano n’a pas le moral. Son père, qu’il a dénoncé, est en prison après avoir tué un enfant en voiture. Son job ne lui plaît pas. Il vit avec son frère et sa copine sans projet. Il fait la rencontre de Layla, jeune gothique qui s’entiche de lui. Elle est la sœur de Verna, devenue le souffre-douleur de sa classe.






Mon avis :

Quel roman noir ! Difficile de sortir indemne de cette lecture, tant la profondeur des personnages est grande, à la mesure de leur détresse. Tous très différents, ils n’en ont pas moins des côtés très attachants, pleins de failles, d’espoirs et de sensibilité.
L’auteur parvient à restituer des situations et des personnages d’un réalisme impressionnant.
Chaque histoire est savamment construite, les mots sont pesés, pensés. Le scénario avance pas à pas, le désespoir s’intensifie à mesure que croissent les questions existentielles de ces jeunes adultes ou adolescents.
Le travail de Kelly Braffet mérite d’être salué. Ce roman n’est pas à prendre à la légère, il faut bien s’accrocher moralement.


Lu en : 10 jours.

« Rural noir » de Benoît Minville

Résumé :

Lorsqu’ils étaient adolescents, Romain, son frère Chris, Vlad et Julie formaient le gang. Après la mort des parents de Romain et Chris, Romain est parti. Il revient dix ans plus tard. Le temps des retrouvailles est vite gâché par l’agression de Vlad, qui se trouve dans le coma.







Mon avis :

Voilà un livre superbe !
L’amitié et la fraternité sont deux thèmes abordés avec talent, grâce à des personnages profonds et très humains.
Je ne sais pas pourquoi je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de lire ce livre, mais je suis très satisfaite d’avoir dépassé mes préjugés. Une fois que le contexte du roman est bien établi, c’est un vrai bonheur de savourer l’écriture de Benoît Minville que je découvre.
Par moments, j’ai pensé à « Nous rêvions juste de liberté », ouvrage superbe aussi de Henri Loevenbruck.
Le sujet de l’amitié n’est pas un de ceux que je préfère en littérature, mais je dois admettre qu’avec « Rural noir », je suis conquise.
L’action se déroule en province où l’auteur évoque les difficultés socio-économiques, les conséquences de la politique et l’avenir incertain. Sans tomber dans le misérabilisme, Benoît Minville fait preuve d’un réalisme à saluer.
Vous l’aurez compris, j’ai dévoré ce livre que je conseille vivement.


Lu en : 1 jour.